Eugène Ekeke, inscrivant le second but camerounais face à l'Angleterre en 1990
Eugène Ekeke, ancienne gloire des lions indomptables ayant fait partie de l'expédition de 1990 – il avait notamment inscrit un but contre l'Angleterre en quarts de finale – s'est confié à sports365,com à propos de la débâcle camerounaise en coupe du monde, et plus généralement celle des équipes africaines.
L'ancien joueur a déploré le manque de fond de jeu, d'organisation et de préparation chez les équipes africaines, le Ghana mis à part. Concernant le Cameroun, Ekek a considéré que c'était l'impréparation ainsi que de nombreux manquement qui ont conduit aux mauvaises performances.
S'il a concédé à Le Guen d'avoir tâtonné pendant la CAN en Angola, il a moins compris que plusieurs mois après, on en soit toujours au point de tester les joueurs plutôt que de les rôder – 20 joueurs utilisés en 3 matchs.
Il a notamment déploré la gestion de l'équipe par le technicien breton qui a fait fi des inquiétudes des observateurs, rassurant avec une rengaine habituelle disant qu'il savait ce qu'il faisait.
En effet, Le Guen avait déclaré au lendemain de la CAN qu'il s'était agi de de préparer la coupe du monde, après les matchs amicaux que le but n'avait pas été de gagner, pour finalement ne donner aucun résultat. Il a aussi fustigé le management des lions qu'il a jugé un peu trop léger, avec notamment beaucoup de libertés accordées aux joueurs à quelques jours des compétitions.
Concernant la suite, il faudrait cependant l'ancien lion se tourner vers l'avenir et penser tout de suite à l'après Le Guen. L'avenir se constituera selon lui avec des coachs locaux, qui auront l'avantage de mieux connaître le fonctionnement camerounais mais aussi les joueurs, et qui auront surtout une implication plus forte du fait que la déception en cas d'échec sera plus ressentie par un sélectionneur camerounais qu'un étranger.
Il a aussi plaidé pour que l'encadrement des lions indomptables soit aussi constitué d'anciens joueurs qui connaissent bien le football et qui pourront tirer la sonnette d'alarme lorsque les choses iront mal.
L'interview complète d'Eugène Ekeke
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