Essimi Menyè - BEAC : "l'une des réponses pour la crédibilité était le changement"
(20/01/2010)
Le ministre des Finances du Cameroun était l'invité de RFI et s'est exprimé dans le cadre de l'affaire BEAC qui s'est terminée par le changement de gouverneur.
Par Redaction Bonaberi.com
Essimi Menyè, ministre camerounais des Finances
Pour la première fois depuis 1973, ce n'est pas un Gabonais qui occupe la fonction de gouverneur de la BEAC : c'est ce qui a en effet été décidé au précédent sommet des chefs d'état à Bangui, en Centrafrique.
De retour de Bangui, Essimi Menyè, ministre camerounais des Finances était l'invité de RFI et est revenu sur l'affaire et sur la décision de passer à un système de roulement par ordre alphabétique.
Selon lui, ce système était déjà dans l'air du temps depuis un moment, et les malversations, détournements de fonds ainsi que la mauvaise gestion mis à jour par Jeune Afrique auront été le catalyseur qui aura accéléré sa mise en place.
Interrogé sur l'influence d'Omar Bongo de son vivant quant à un maintien du
"contrôle" de la BEAC, le ministre n'a pas tenu à rentrer dans la polémique,
répondant simplement qu'un ministre n'est pas au fait des décisions des chefs
d'état. Il n'a pas aussi précisé la position du Cameroun, qui a historiquement
été du côté du Gabon, rappelant qu'il n'a pas participé au huis clôs, et
soulignant que la décision finale était celle d'un consensus.
Concernant la nomination de la Guinée Equatoriale - le plus gros contributeur à
la BEAC -, Essimi Menyè a simplement précisé que parmi les membres de la CEMAC,
la Guinée se situait après le Gabon dans l'ordre alphabétique.
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