De source militaire, l'attaque s'est produite peu après six heures du matin, au campement de Munya, entre le sous poste de commandement d'Akwa et le poste de commandement du groupement opérationnel centre (Comgoc).
Notre source précise que les militaires camerounais ont été cueillis à froid par surprise, " à la limite de la zone spéciale ", encore sous contrôle de la police nigériane, alors qu'ils assuraient leur mission traditionnelle de sécurisation de la presqu'île de Bakassi. " Trois soldats camerounais ont été grièvement blessés. D'importantes quantités d'armes et de munition ont emportés par les assaillants. Nos camarades n'ont pas eu le temps de riposter ", a confié au jour, un contact militaire en poste à Akwa.
Les trois blessés ont été transportés par pirogue à Limbe où un mandat d'évacuation a été signé pour leur transfert à Douala. Samedi soir, autour de 18 heures, les blessés ont été acheminés à l'hôpital militaire à Bonanjo où ils ont été aussitôt admis au bloc opératoire. Le Jour a appris auprès d'une source médicale à la garnison que les blessés étaient criblés de balles. " Les soldats sont dans un état stationnaire. L'opération s'est bien passée. Des balles ont été extraites et gardées entre de bonnes mains pour aider les enquêteurs ", a-t-elle confié. A la garnison, les noms des blessés n'ont pas été communiqués.
Mais Le Jour a appris que ces derniers étaient des fusiliers marins, probablement du 21ème bataillon des fusiliers marins (Bafumar) basé à Ekondo Titi.
Depuis samedi, l'armée camerounaise a renforcé ses positions non loin de la zone spéciale qui est censée être libérée au plus tard le 14 août 2008 par la police nigériane. Une source au ministère de la Défense a indiqué hier dimanche que les assaillants seraient très probablement venus de cette zone, confirmant d'autres sources qui disent que assaillants seraient des Nigérians.
Source: Le Jour Quotidien
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