Yaoundé serait en pénurie d'eau potable
Sous la conduite d'Aït Bella Mohamed, directeur régional de cette structure à Yaoundé, elle a tenu à venir se rendre compte de l'ampleur des problèmes d'approvisionnement en eau de cet hôpital. " On nous a dit que l'hôpital n'a pas d'eau depuis des jours " a indiqué le représentant de la Camerounaise des Eaux, surpris de constater que le précieux liquide coulait bien des robinets de l'hôpital. Pourtant, à en croire Philippe Nguwoh technicien medico sanitaire en service dans cette formation parlant en lieu et place du médecin absent, " il n'y a pas de coupure d'eau ces jours-ci ".
Une situation qui dure selon lui " depuis 4 semaines environ ", rappelant néanmoins au passage que l'hôpital sert de point d'approvisionnement à de nombreuses populations habitant les environs de l'hôpital, qui elles souffrent des irrégularités de la disponibilité de l'eau potable. Les autres étapes de cette descente sur le terrain au quartier Anguissa et à Nkolmesseng permettront à l'équipe de la Cde d'apprécier la qualité du service rendu aux populations sur le terrain. A Anguissa, une polémique va naître entre une frange de la population qui accusera l'autre de faire " dans le sabotage " en affirmant notamment que le quartier n'est pas approvisionné en eau. Les difficultés d'approvisionnement sont toutefois réelles dans les quartiers visités et les responsables de la Camerounaise des eaux ont pu s'en rendre compte, même si à Nkolmesseng, il s'agissait de la visite d'un chantier de réfection d'une installation défectueuse qui était en phase d'essai.
Pourtant du côté de la Cde, le directeur régional adjoint en charge de la distribution Joseph Kenmogne indiquera que " des efforts sont faits pour équilibrer le réseau et permettre une meilleure alimentation de tous les clients ". Ce qui pour les responsables de cette entreprise en activité au Cameroun dans la distribution de l'eau potable depuis le mois de mai dernier, explique les baisses de pression qui sont observées par endroit. Mais l'essentiel des difficultés auxquelles fait face cette entreprise se situe selon Aït Bella Mohamed " dans la vétusté du matériel et son caractère inapproprié… Les équipements ne sont pas standards et il est difficile de procéder à leur remplacement par ceux répondant aux normes ".
Pour la Cde, comme l'indique un communiqué publié par la direction régionale de Yaoundé, les principales missions sont aujourd'hui " la réhabilitation des installations existantes pour réduire leur temps d'arrêt et produire le maximum d'eau pour la population (et réaliser) une nouvelle installation de 50 000m3 par jour qui permettra d'améliorer considérablement la situation actuelle avec une enveloppe estimative de 40 milliards ", ceci à l'horizon 2012, avec pour finalité la fin des inégalités " où des régions disposaient de l'eau en permanence et d'autres la voyaient quelques heures seulement par semaines, voire moins ".
Source: Quotidien Mutations
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