L’observatoire national des droits de l’homme vient de rendre son rapport sur la situation des droits de l’homme au Cameroun, un rapport bien tristement intitulé « [Le recul continue…] ».
Le rapport se scinde en quatre parties principales : la crise de Février 2008, les conditions de détention, l’action des forces de l’ordre face aux civils, et les prochaines élections.
Dans les quatre parties, le bilan est assez négatif d’après l’observatoire qui parle de violations de droits de l’homme, de surpopulation carcérale, d’un faible accès à la santé pour les prisonniers, de torture réalisée par les forces de l’ordre, et de l’omniprésence des autorités administratives et judicaire au détriment de la société civile.
Concernant la crise de 2008, le rapport déplore, photos à l’appui, une utilisation excessive de la force et des armes par les forces de l’ordre, avec un bilan de plus de 1000 personnes interpellées pour plus de 700 condamnations, plus de 200 attendant encore leur jugement, le tout se passant sans la « moindre dignité humaine ».
Face à cela, l’observatoire recommande la création d’une commission neutre ayant pour but de dresser un bilan de la crise concernant les violations des droits de l’homme avant d’engager les poursuites nécessaires. A la société civile, il est demandé de continuer à assister les victimes de cette triste période afin qu’elles puissent obtenir les réparations qui leur sont dues.
Concernant les conditions de détention, il est relevé le traitement non adapté aux types de prévenus, puisque les femmes et les mineurs ne bénéficient pas d’un suivi particulier, et vivent parfois dans une promiscuité qui n’est pas acceptable en 2011. L’insuffisance des soins proposés aux détenus, le manque d’établissements adaptés, en dépit des textes de lois en vigueur.
La troisième partie parle particulièrement de la torture, utilisée par les forces de l’ordre lors des interrogatoires, malgré les textes et traités qui la condamnent vivement. Le gouvernement est invité à s’activer plus vigoureusement pour bannir cette pratique.
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