La garde à vue de Nguini Effa a été prolongée à Douala.
Contrairement à ce que laissaient entendre certaines autorités judiciaires mercredi dernier, au moment où les sept personnes soupçonnées de détournement de deniers publics à la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) ont été déférées au parquet du Tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri, la signature des mandats de dépôt n'a finalement plus eu lieu hier, jeudi 27 août 2009. Plutôt, le procureur de la République a prolongé la garde à vue des mis en causes à la délégation régionale de la police judiciaire pour le Littoral. La raison, la présence en ce moment dans la capitale économique des magistrats du ministère de la Justice, qui procèdent à leurs contrôles routiniers trimestriels au sein des parquets et autres sièges des juridictions locales. Jean-Baptiste Nguini Effa et ses six coaccusés ont donc passé leur seconde nuit en cellule hier.
Avant, ces derniers auront passé une journée particulièrement chargée, avec un exercice aux allures éprouvantes : la réception, du levé du jour à la tombée de la nuit, des parents, amis et connaissances, venus par vagues interminables s'enquérir de leur situation. L'air décontracté, l'ex-Dg de la Scdp était, comme il fallait s'y attendre, le plus sollicité de la bande. Jean-Baptiste Nguini Effa, qui a troqué son ensemble blanc-bleu ciel de la veille avec un survêtement et un polo bleu, a devisé sans discontinuer avec ses proches. En tête de ceux-ci, son épouse Marie Rose, l'air particulièrement câline en ces moments difficiles. Pour son réconfort moral, Jean-Baptiste Nguini Effa en aura forcément besoin. Comme d'ailleurs ces ravitaillements constitués de friandises et de fruits, qui lui ont été servis tout au long de la journée, et qu'il a volontiers partagé avec certains de ses codétenus.
Combien de temps va durer cette "torture morale", comme s'interrogeait déjà un officier de police hier à la Pj ? Pour l'instant, le chronogramme des contrôleurs du ministère de la Justice dans les tribunaux de Douala, n'est pas connu. Tout juste, indique-t-on de source judiciaire, " cela prendra quelques jours encore ". Conséquence, le séjour de Jean-Baptiste Nguini Effa et ses compagnons d'infortune, pourrait s'étaler sur quelques jours de plus à la police judiciaire du Littoral.
Source: Quotidien Mutations
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