Ces personnes sont venues assister à la remise du matériel d’hygiène par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè, dans le cadre des Journées citoyennes de la propreté (Jcp) samedi dernier. Malgré quelques heures de retard apparemment dû à son emploi de temps qu’on dit chargé, le délégué du gouvernement a en effet remis au maire de Douala II, Mme Denise Fambou, une centaine de brouettes, de fourches, de râteaux, et près de deux cents pelles.
Un matériel à distribuer aux trente deux quartiers que comprend cette commune. Tout au long de son allocution, le délégué du gouvernement a rappelé aux populations que leur contribution reste indispensable dans le processus d’assainissement de la cité économique. La poursuite des activités s’effectuera dans les autres grands pôles de Douala. Notamment au camp Yabassi, au camp Berteau, au lieu dit Shell New-Bell, etc. Selon Jules Roger Feumbia, le coordonnateur d’hygiène et salubrité publique, ce sont des quartiers populeux dont l’insalubrité est très poussée et qui méritent une attention particulière. En attendant, il était question, samedi dernier, du curage des caniveaux, du ramassage des ordures et du désherbage.
Dans cette lutte contre la saleté, la communauté urbaine est soutenue par plusieurs bailleurs de fonds, par le ministère des Travaux publics et par la société d’hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), qui a promis d’octroyer cent poubelles domestiques aux différentes chefferies de Douala II. La cellule hygiène et salubrité compte manifestement atteindre ses objectifs par une politique d’assainissement qui va de la phase de sensibilisation à la phase répressive. En effet, confie Roger Feumbia, "Il s’agit pour l’instant d’amener les citoyens à adhérer à notre cause, celle de Douala ville propre. Avec l’appui des chefs de quartiers, nous voulons que les séances de travail manuel aient lieu toutes les semaines. Et nous pensons que la journée de samedi est mieux indiquée".
La phase répressive, a-t-il expliqué, consistera à sanctionner après constat, les personnes qui persisteront à maculer les ordures devant leur maison ou leur espace vital. Les sanctions impliqueront des amendes, apprend-on. Le choix du quartier New-bell comme lieu de lancement des activités des Jcp n’est pas un fait de hasard. En effet, souligne Jules Roger Feumbia, New-bell est : "Le tremplin de l’économie de Douala", parce qu’on y retrouve les plus grands marchés de la ville. De ce fait, ses habitants et tous ceux qui y mènent une activité commerciale doivent s’imprégner des plus simples notions d’hygiène. Pourtant, La faible mobilisation des populations de New-bell lors de cette journée d’ouverture laissait perplexe. A croire que "Douala ville propre" reste un slogan pour certains.
Source: Quotidien Mutations
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