Ananie Rabier Bindzi, convoqué à la PJ
Les autres journalistes (Alex Azebaze, Jean Marc Soboth) et l’enseignant de sciences politiques, Aboya Manassé, aux côtés de qui il a participé dimanche dernier, 1er juin à l’émission " Cartes sur table " sur la chaîne de télévision Stv ne savaient pas qu’il venait de recevoir le coup de fil du chef de la police judicaire dans le Littoral. Sans se douter de rien, Ananie Rabier Bindzi, directeur de la Coopération internationale à Canal 2 International se rendra donc dans les locaux de la police judicaire à Bonanjo à bord de sa voiture.
Où il a été interrogé, selon ses propres dires, sur ses sources d’information, en relation avec le procès verbal d’audition, le 30 avril dernier, de l’ancien Administrateur directeur général de la Camair, Yves Michel Fotso à la sous-direction des enquêtes économiques et financières de la direction nationale de la police judicaire à Yaoundé.
" Ils ont cherché à savoir celui qui m’a donné ce document que j’ai exploité au cours de l’émission. Où je voulais démontrer que ce qui est souvent dit dans les journaux n’est pas toujours fidèle aux auditions de certaines personnalités interpellées", rapporte Ananie Rabier Bindzi. Comme les autres panélistes, l’invité de Thierry Ngogang, présentateur de l’émission "Cartes sur table ", intervenait ce jour-là sur le thème " L’affaire Albatros : les grands déballages ". En somme, il s’agissait donc pour les fins limiers de la police judicaire du Littoral de savoir comment un tel document confidentiel s’est retrouvé entre les mains d’un journaliste.
Même si le présentateur à Canal 2 International de l’émission "Tribune de l’histoire " et de bien d’autres programmes pense qu’il ne s’agissait qu’un petit problème qui ressort désormais du passé, son " interpellation " arrive toutefois après d’autres convocations servies à deux journalistes du quotidien Le Messager, Marie Noëlle Guichi et Jean François Channon, à comparaître à la police judicaire à Yaoundé. Par ailleurs, les sources d’informations des journalistes intéressaient de plus en plus les responsables de la police qui, rapporte le quotidien Le Jour, auraient évoqué cette question au cours d’une rencontre présidée mardi dernier par le Délégué général à la Sûreté nationale, Alain Edgar Mebe Ngo’o.
Source: Quotidien Mutations
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