Développement. Le Tchad cherche des financements au Cameroun
(23/10/2013)
Le gouvernement tchadien vient de lancer un emprunt obligataire sur les places boursières de Douala et Libreville. L’opération engagée par le gouvernement tchadien s’inscrit dans la perspective de l’émergence économique que ce pays entend atteindre à l’horizon 2025.
Par Le Messager
Le gouvernement tchadien vient de lancer un emprunt obligataire sur les places boursières de Douala et Libreville. L’opération engagée par le gouvernement tchadien s’inscrit dans la perspective de l’émergence économique que ce pays entend atteindre à l’horizon 2025.
Face aux potentiels souscripteurs le 21 octobre 2013 à Douala, le conseiller du ministre tchadien des Finances et du budget a expliqué que l’emprunt obligataire lancé par le Tchad «entre dans le processus de transformation que le gouvernement du Tchad a engagé dans l’optique de garantir la réussite de son développement économique, politique et social.» Aux hommes des médias, Gogoto Gandolo confie que le Tchad entend faire de sa capitale N’Djaména «un centre d’affaires incontournable en Afrique centrale.»
Rentré dans sa deuxième phase, l’emprunt obligataire lancé par le gouvernement tchadien sur les places boursières de Douala (Douala stock exchange) et Libreville (Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale) cherche à lever 85 milliards Fcfa. Après une première levée de fonds estimée à 100 milliards Fcfa, l’opération de collecte engagée par le gouvernement tchadien compte réaliser des levées totales estimées à un peu plus de 248 milliards Fcfa.
L’opération enregistrée par la Commission des marchés financiers du Cameroun bénéficie du soutien de nombreux établissements placeurs au rang desquels la Scb-Cameroun. Dans une correspondance adressée aux investisseurs, le ministre tchadien des Finances et du budget indique que le premier emprunt obligataire lancé en 2011 plaide pour l’engagement des potentiels souscripteurs. Concernant le remboursement dudit emprunt estimé à 100 milliards Fcfa, Atteib Doutoum affirme que «le remboursement de cet emprunt (celui initié en 2011, Ndlr) se déroule comme prévu, et toutes les conditions sont réunies pour qu’il en soit ainsi jusqu’à son terme en 2016.»
L’emprunt dont la valeur nominale et le prix d’émission sont fixés à 10 mille Fcfa entend offrir aux émetteurs un taux d’intérêt nominal de 6% tandis que la durée de l’emprunt est de 5 ans «sans différé». Principal interlocuteur de la conférence de presse organisée le 21 octobre dernier par le gouvernement tchadien à Douala, le conseiller du ministre des Finances et du budget entend rassurer au sujet des mécanismes de sécurité de l’emprunt.
«L’Etat du Tchad va s’appuyer sur un compte de domiciliation de la République du Tchad dans les livres de la Beac et un compte séquestre destiné exclusivement au remboursement de l’emprunt dans les livres de la Beac.» Ministre tchadien des Finances et du budget, Atteib Doutoum précise que «cet emprunt n’entame en rien notre capacité d’endettement dont le ratio principal est de 28% du Pib.» Une capacité d’endettement « largement en deçà de la norme communautaire de la Cemac qui est de 70%. »