Deuxième défaite d'affilée pour Eto'o et le FC Barcelone
(02/03/2009)
Le FC Barcelone qui affrontait l'Athletico Madrid s'est incliné 3 buts à 4 face à l'Athletico au terme d'un match complètement fou.
Par Nkwayep Mbouguen
Eto'o et le Barça encore battus
Le FC Barcelone, qui était sur une série improbable de trois matchs consécutifs sans victoires – un nul face au Betis, une défaite face à l’Espanyol et un nul face à Lyon – se déplaçait sur la pelouse de l’Atletico Madrid, voisin de son rival Real qui l’avait emporté la veille face à l’Espanyol.
Confirmant sa baisse de forme entrevue depuis quelques semaines, le Barça s’est incliné au terme d’un match complètement fou qui s’est terminé sur le score de 4 buts à 3 à la faveur du club de Madrid.
Le Barça a une fois encore affiché d’énormes carences défensives, avec un Victor Valdes qui n’est réellement pas au mieux de sa forme. Dans ce match fou, les Catalans qui ont pourtant mené au score 3 fois de suite ont à chaque fois laissé revenir l’Atletico pour s’incliner au finish. Eto’o a eu deux fois des occasions claires de réaliser le break, mais a buté sur un Leo Franco qui a répondu présent malgré ses trois buts encaissés.
Au final, le Real Madrid qui était à 12 points il y a 3 semaines n’est désormais qu’à 4 points du leader catalan.
Certainement déçu par le rendement de Busquets à Gerland, Guardiola avait choisi de titulariser Gudjohsen au milieu du trio habituel Eto’o – Henry – Messi. Peu en vue face à Lyon, le trio allait rapidement se mettre en vue dans la rencontre. Dès les premières minutes, Eto’o en habituel renard allait profiter d’une mauvaise passe en retrait pour s’infiltrer mais n’allait pas pouvoir tromper Leo Franco qui était sur la trajectoire de la balle : le ton était donné pour le Barça tout de même dominé par une formation madrilène très volontaire, à l’image du pressing constant de son duo d’attaque Forlan – Aguero.
A la 19e minute de jeu, Thierry Henry allait tenter le une-deux avec Eto’o qui était dos au but, mais allait voir sa passe pour le Camerounais repoussée par un défenseur : sans se poser de question, l’attaquant catalan tentait son enroulée fétiche qui allait finir au fond des filets adverses, et le Barça menait 1 à 0.
Une dizaine de minutes plus tard, servi par Henry à 35 mètres du but, Lionel Messi allait faire éclater tout son talent : d’un coup de rein, l’attaquant argentin allait tourner sur lui-même avant de traverser pas moins de 4 défenseurs et de tromper Leo Franco d’un plat du pied : 2 à 0 pour le Barça au bout d’une demi-heure, on pensait le match plié.
Pourtant, quasiment dans la foulée du but, l’Atletico allait revenir au score par Forlan d’une superbe frappe de 25 mètres qui allait tromper un Victor Valdes trop avancé : 2 buts à 1 en faveur du Barça, 32 minutes de jeu.
Galvanisés par la rapide réduction du score, les locaux allaient continuer leur pressing face à un Barça en difficulté, et Simao allait buter sur Valdes sur une frappe des 30 mètres. Quelques minutes plus tard, c’est Aguero qui allait réaliser sur une ouverture un superbe contrôle entre Alves et Marquez avant de s’infiltrer et tenter une frappe du gauche déviée par Valdes en corner. L’Argentin répondait à son compatriote Messi sur ce petit festival.
Pas en reste dans une rencontre qui allait très vite, le Barça allait répliquer et se relancer : sur une sublime ouverture de Xavi, Gudjohnsen allait se retrouver seul face à Leo Franco, mais sa demi-volée trop précipitée allait être dévissée et se diriger vers les tribunes. Peu avant la mi-temps, Messi allait réaliser un festival quasiment identique au premier, mais voir sa frappe trop croisée passer à côté des buts : le Barça ne réalisait pas le break, et la première mi-temps se terminait sur ce score à l’avantage des Catalans dans un match sans temps mort.
Le Barça a manqué le break plusieurs fois
Aguero a fait très mal aux Catalans
En seconde période, le Barça, peu habitué aux matchs trop disputés allait tenter de poser le pied sur le cuir et de faire tourner face à des Madrilènes qui accusaient un peu le coup physiquement.
Et logiquement, Eto’o allait être bien lancé par Gudjohnsen et se retrouvait seul face à Leo Franco, mais le Camerounais allait manquer sa frappe qui allai passer à côté des buts de l’Atletico. C’était sans doute l’un des tournants du match puisque quasiment sur le dégagement du gardien, Aguero allait récupérer le ballon au milieu d’une forêt de défenseurs blaugrana, s’infiltrer sur le côté droit et tromper Valdes d’une frappe croisée : 2 buts partout dans un match à rebondissements.
Totalement relancé, l’Atletico continuait et à l’heure de jeu, Forlan allait mettre Victor Valdes en difficulté d’une frappe croisée que le portier espagnol allait avoir le plus grand mal à repousser en corner.
Quelques minutes plus tard, le petit attaquant rojiblanco allait encore se retrouver dans la surface après un contre rondement mené et être rattrapé par Puyol d’un tacle plus qu’à la limite du raisonnable, mais l’arbitre allait rester de marbre.
Pourtant, alors qu’on voyait l’Atletico prendre l’avantage, c’est le Barça qui allait faire la différence. Sur un superbe service d’Eto’o, Gudjohnsen allait partir seul au but côté droit et astucieusement décaler Henry qui avait alors le temps de contrôler et de pousser la balle dans les filets : 3 buts à 2 pour le Barça, qui reprenait l’avantage.
Dans la foulée, l’Islandais allait rendre la pareille à Eto’o qui allait buter sur Leo Franco à bout portant. Le ballon allait revenir sur Messi qui surpris, n’allait pas pouvoir reprendre. Le Barça manquait le break une fois de plus et allait le payer par la suite, puisque quelques minutes plus tard, c’était Henry, auteur du doublé qui allait provoquer le penalty suite à une faute sur con compatriote Sinama-Pongolle.
Penalty que Forlan allait transformer sans se poser de questions, et égaliser pour la 3e fois dans un match complètement fou. Les deux équipes allaient alors tout donner pour la gagne, chacune offrant de plus en plus d’espaces avec des défenses peu rassurantes.
Et à ce quitte ou double, c’est l’Atletico qui allait remporter le sprint final. Sur un une-deux avec Maniche et une remise involontaire de Puyol, et forcer Valdes à s’incliner pour la 4e fois dans une rencontre pleine de rebondissements. Après avoir couru après le score quasiment toute la rencontre, l’Atletico était revenu avant de prendre l’avantage dans les dernières minutes pour s’imposer au finish.