Voyager en car est de moins en moins sûr
« Il n'est pas rare en effet qu'un client qui descend avant la destination finale emporte volontairement un bagage qui ne lui appartient pas », affirme Lazare Nguengang, employé à Mondial Voyage à Mvan. D'autre part, certains bagages arrivent à destination étant endommagés. « J'ai envoyé un sac d'ananas de Nanga-Eboko à Yaoundé. Le car est tombé en panne à Mbanjock et y a passé trois jours, mon sac aussi. A l'arrivée, tous les ananas étaient immangeables, et à l'agence, on m'a dit qu'on ne pouvait rien faire pour moi », raconte Geneviève. Un autre cliché : Une chèvre est attachée à côté d'un sac d'avocats sur un porte-bagages. A l'arrivée, on découvre qu'elle a mangé plusieurs fruits. Qui en est responsable ?
Bagage endommagé, détruit, ou retardé, certaines agences de transport déclinent leurs responsabilités. Georges Mbida Belinga, chef des agents d'accueil à Royal Express à Yaoundé, affirme que le dédommagement ne peut suivre que dans le cas où le transport du bagage a été payé. « Sur les tickets de voyage que nous délivrons, il y est d'ailleurs marqué que nous ne sommes pas responsables des bagages non déclarés, c'est-à-dire non payés », explique-t-il. Il ajoute que « Le client est naïf. La plupart du temps, il ne se méfie pas de son voisin, qu'il ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam, mais plutôt des « chargeurs ». Le chef d'agence d'Aliko voyages donne à cet effet les conseils suivants : « Le voyageur doit être très vigilant. Il doit prendre la peine, avant de monter dans le bus, de vérifier que son bagage y est aussi. De plus, au cours du voyage, si une personne descend avant la destination finale, les autres voyageurs doivent vérifier que cette personne n'emporte pas avec elle un bagage autre que le sien », recommande-t-il.
En général, en cas de vol déclaré au cours d'un voyage, le chauffeur du bus peut prendre sur lui d'arrêter le véhicule et de faire fouiller tous les passager, « surtout quand la somme d'argent ou l'objet volé est important », affirme Georges Mbida Belinga. Dans d'autre cas, le véhicule de transport peut être directement conduit dans un commissariat ou une brigade de la place et les forces de l'ordre procèdent alors à la fouille des passagers, ce qui est plus rare.
Source: Le Jour Quotidien
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