Et Gounoko Haounaye d’en profiter pour donner le chiffre d’une étude menée dans quatre grands centres urbains et qui recense plus de 600 cas d’accidents de la circulation cette année-là, due à l’activité des motos-taxis. La cérémonie qui se tenait hier à la place de l’Udeac, à Bonanjo, aurait pu ne marquer les esprits que pour son faste et sa solennité, si ces données n’avaient pas été rappelées. De l’avis de nombreux observateurs, si l’on doit choisir parmi tous, l’emblème du désordre et de l’incivisme qui entachent la réputation de Douala, les motos-taxis seront à coup sûr ce symbole.
C’est pourquoi, pour envoyer un signal fort du changement de visage de la ville, c’est en direction de cette corporation qu’il fallait faire un geste. D’où, l’initiative de La société Ketch, à travers son président directeur général Jean Ketcha, d’offrir 2000 casques de protection et chasubles aux « benskineurs » de la ville, afin d’appuyer à sa façon, la volonté de régulation du secteur engagée par les pouvoirs publics. Et le Mintrans, qui porte une attention particulière au sujet, a donc tenu à présider lui-même la cérémonie de rétrocession de ce matériel d’appui.
Dans son allocution de circonstance, le donateur Jean Ketcha reconnaîtra que son geste marque surtout le signal d’une dynamique de participation du secteur privé à l’action du gouvernement en matière de transports, et un grain de plus au moulin des réformes des pouvoirs publics dans le secteur. Ce don intervient en effet au moment où le chef de l’Etat a instruit une prise en charge de la formation des conducteurs de motos-taxis qui sera donc gratuite, et qu’au niveau local la Cud lance une étude de huit mois pour l’élaboration d’un plan de transport intra urbain. Des casques et des chasubles devraient, dans la foulée, faciliter l’identification et la sécurité des conducteurs de deux roues. Même si idéalement, « des chaussures sécuritaires et des vêtements anti-dérapage » seraient de bon aloi pour compléter ce dispositif.
Source: Cameroon Tribune
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