Graça Machel
"... Nous avons parlé avec les autorités et la société civile… Tout le monde a accueilli notre initiative avec enthousiasme… ". Graça Machel, membre du panel du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) pour le compte du Cameroun, a ainsi tenu à la promesse faites aux hommes de médias hier en mi parcours de la troisième journée de sa visite de travail au Cameroun, à savoir, faire une déclaration en français. Dans un ton hésitant, elle a notamment tenu à livrer son sentiment aux termes des échanges organisés avec certains acteurs de la société hier après midi au Hilton hôtel de Yaoundé. On a ainsi vu tour à tour être reçus dans ce cadre des formations politiques, au rang desquelles le Rdpc sous la conduite de Grégoire Owona le secrétaire général adjoint du comité central, Elisabeth Tamajong du Sdf, ou encore Issa Tchiroma Bakary, le président du Front du salut national du Cameroun (Fsnc), voire Dieudonné Bizolé du Parti ouvrier unifié du Cameroun (Pouc).
On y dénombrait également des responsables d’organisations non gouvernementales, ceux de la coalition des handicapés et les enseignants des universités du Cameroun conduits par André Marie Ntsobé, l’un des Vice recteurs de l’Université de Yaoundé 1.
Ces échanges qui étaient en fait l’épilogue de la visite en terre camerounaise de Graça Machel, ont mis en exergue un acteur et défenseur du développement de l’Afrique et de la lute pour la protection des couches vulnérables. On l’a ainsi vu adoptant tour à tour la position assise, voire debout lorsqu’il fallait expliquer à ses interlocuteurs le but du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep). Si le temps imparti pour les échanges ne permettaient pas toujours d’aller au fond des discussions, elle en est repartie avec des mémorandums, ce qui à son avis témoigne de l’intérêt que ses interlocuteurs accordent à cette structure mise sur pied par le Nouveau partenariat africain pour le développement (Nepad) dans le cadre de l’Union africaine.
Si elle a reconnu qu’un calendrier de mise en place d’un Conseil national de la gouvernance n’était pas établi, les négociations devant se poursuivre dans ce sens avec les autorités camerounaises, elle a néanmoins émis le vœu de voir ce projet aboutir dans les mois à venir.
Une mise en place qui est également attendue de la part des acteurs de la société civile camerounaise comme nous l’a affirmé à la fin de la rencontre Joseph Pouagam, responsable d’une association de personnes handicapés.
Il faut signaler que les rencontres d’hier après midi constituaient la fin d’une journée commencée très tôt le matin avec une rencontre dans les locaux de la Cour suprême où Graça Machel a eu un échange avec Alexis Dipanda Mouelle, le Premier président de l’institution. Avec François Xavier Mbouyom, il a notamment été question des activités menées jusque-là dans le cadre du processus électoral camerounais par l’Observatoire national des élections Onel), une institution appelée à disparaître au plus tard le 26 juin prochain pour laisser la place à Elecam. La fin de la matinée s’est déroulée au palais des Congrès de Yaoundé où Graça Machel et sa délégation ont rencontré Paul Tessa, le président de la Commission nationale anti corruption (Conac), où il a notamment été question de gouvernance.
Il faut indiquer qu’à ce jour, sur les 53 Etats membres de l’Union africaine, seuls 28 ont adhéré au Maep.
Source: Quotidien Mutations
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