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Comment les produits phytosanitaires contrefaits ont envahi le marché camerounai
(14/05/2009)
Douala : Les pesticides hors norme vendus dans la clandestinité
Par Théodore Tchopa (Le Jour Quotidien)
Des produits contrefaits envahissent Douala.
Des produits contrefaits envahissent Douala.
A vue d’oeil, les produits phytosanitaires vendus dans certains marchés de Douala sont tous de bonne qualité. Pourtant, il en existe qui relèvent de la contrefaçon. D’après les informations glanées au marché Sandaga, les pesticides hors norme sont généralement vendus dans la clandestinité. Des opérateurs véreux évitent d’exposer dans leur comptoir les pesticides de qualité douteuse, de peur d’être réprimés par la commission de contrôle de la délégation régionale de l’Agriculture du Littoral, apprend-on des commerçants. «Ce sont généralement des produits qui ayant trop duré dans le magasin, ont perdu leur concentration chimique. Ils sont vendus à des commerçants sans scrupules qui les revendent à moindre coût aux planteurs », explique Thadé Tchouape, grossiste employé à la livraison des produits Agroclair.

Le Jour a par ailleurs appris d’une source employée à la société Ader à Bonabéri, que d’autres commerçants achètent des pesticides de bonne qualité mais tâchent d’y mélanger des composantes étrangères comme l’eau, afin d’en augmenter la quantité et la rentabilité.
Dans la gamme des pesticides hors norme, on retrouve le rectispecar 720, « en voie de disparition », le ramdastar et le ridomil 9 « not for sale ». Nombre de ces produits viennent du Ghana et transitent par le Nigeria. Ils entrent au Cameroun par la ville de Kumba, qui serait le fief de la contrefaçon des produits phytosanitaires. L’année dernière, se souvient une source ayant requis l’anonymat, le ramdastar avarié était vendu en solde à des commerçants, à raison de 300 francs le sachet. Ceux-ci les revendaient à Mbanga à 450 ou 500 francs Cfa le sachet. La plupart des planteurs les achètent quelquefois par ignorance, surtout que ces produits sont vendus à moindre coût.

L’utilisation des « pesticides conditionnés » peut causer des dégâts, de l’avis des experts de la filière agricole. Bernadette opère au marché Sandaga. Elle raconte l’aventure d’un cultivateur qui a répandu sur ses tomates un pesticide contrefait. « Les unes après les autres, ses tomates ont été affectées par une variété d’insectes appelés mydium. Au bout de 48h, le cultivateur qui était basé dans l’arrondissement de Melong avait perdu près de 8 millions investis, dont 6 millions d’emprunt », rappelle-t-elle. Selon les ingénieurs d’agriculture, les produits très «systémiques», à l’instar du callomil, l’iron et le métalm, même sans être contrefaits, font partie des produits voués à la disparition. Ces produits ont une forte concentration en matière chimique et par conséquent, exposent leurs utilisateurs à des dangers.

Parmi les pesticides d’utilisation courante, on peut citer entre autres le permetalm 200Ec, gawa 30Sl, pyriforce, callidim 400Ec, glyphader, supraxine royal, trevissimo, psychorex 48Ec, dursban, nurelle D20/20Ec. Dans les rayons de vente, on trouve également des herbicides comme le glyfogan 360Sl et l’action 80Df.


Source: Le Jour Quotidien


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