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Manifestation du Code à Bruxelles: Un cercueil fait paniquer les Belges
La diaspora progressiste Camerounaise de Belgique a manifesté samedi dernier dans les rues de Bruxelles à l'appel du Code et de plusieurs autres associations solidaires à la cause camerounaise pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation actuelle du Cameroun et la détermination de Monsieur Paul Biya, à vouloir modifier la constitution du Cameroun.
Il est précisément 14 heures lorsque les manifestants regroupés au carrefour Ma campagne, drainent avec eux un cercueil que certains d'entre eux portent sur la tête et d'autres tenant en main des banderoles et des pancartes comportant des messages hostiles au pouvoir en place au Cameroun.
Les Belges qui n'étaient pas habitué à ce genre de manifestation vont affluer le long de l'avenue pour observer de près et de loin ledit cercueil, tous munis de leur appareil photos pour immortaliser la cérémonie. Le long du parcours des manifestants, l'on assistera à des bouchons rendant la circulation presque impossible.
Tout commence à 13 h 30 quand les manifestants arrivent en compte goutte à Ma campagne, le lieu de leur rassemblement. On les aperçoit tous sans abris sous une pluie à grosses gouttes sous le regard curieux des belges qui se demandent d’où ils tirent de telles ressources pour ainsi braver les intempéries de la nature.
A 14h 30, la caravane des manifestants doit longer l'Avenue Brugmann pour se diriger vers l'ambassade du Cameroun situé le long de cet avenue.
"Paul Biya criminel", "Libération des jeunes emprisonnés" " Soutien aux dictatures = immigration forcée" etc. Ce sont là quelques slogans que scandent les manifestants, le tout noyés dans les chansons entonnés par les organisateurs.
Devant l'ambassade du Cameroun où le cercueil a été déposé à 15 heures, les interventions des uns et des autres mentionnent pour l'essentiel l’échec du régime Biya au Cameroun, des assassinats divers, le coup d’Etat Constitutionnel de Paul Biya, les appels du Code en direction des députés invités par ce dernier à quitter l’Assemblée Nationale etc.
C’est sur une note de l’hymne national du Cameroun suivie de deux séries de prières par les manifestants que la manifestation a pris fin autour de 17 heures. Les activistes se sont aussitôt rendu à la Rue de la sablonnière n°30 à 1000 Bruxelles pour la veillée dite des martyrs
Soirée des martyrs
Ce samedi à 19 heures l'ambiance est aux retrouvailles. On retrouve parmi les participants, Brice Nitcheu le secrétaire exécutif du code, Moise Essoh de l’UPC, Mr Ankaï de l'UPC ,Pierre Gérard Eteky, personnalité indépendante, Thierry Amougou du Code, Babacar S, un activiste sénégalais , Hilary Anuboudem etc.… Plusieurs autres camerounais venus de Liège, Mons, Charleroi, Londres, Paris sont venus leur prêter main forte.
Dans le parterre des invités, Mme Essomé Jacky ,une camerounaise, la maman de feu Junior Mbeng assassiné lors des récentes émeutes au Cameroun. Il y a là aussi là, quelques infiltrés du RDPC qui ont été anéanti par le dispositif sécuritaire mis en place
Monsieur Kapet de Bana le président de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme qui devait participer à la veillée n'a finalement pas pu prendre part aux travaux en raison de son calendrier très surchargé.
Sur les murs de la salle abritant la veillée se côtoient en effet les portraits des martyrs historiques de la lutte pour l'indépendance du Cameroun : Um Nyobé, Ernest Ouandié, Félix Roland Moumié, Abel Kingue, sans oublier celles de Roudolf Duala Manga, des jeunes assassinés lors des récentes émeutes, des étudiants morts des suite d’un naufrage à Conakry, des étudiants de l’université de Buea assassinés en 2006 etc.. Dans le couloir qui y mène, les organisateurs exposent une kyrielle de publications, quelques journaux venus fraîchement du Cameroun y sont présents etc..
La soirée s’organisera autour des expositions des images atroces de la répression policière au Cameroun, des diapositives sur les récentes émeutes, des documentaires, le tout noyés dans les séries de témoignages des parents ou proches de certains jeunes assassinés au Cameroun.
Les Camerounais de l'étranger réunis au sein du Code se décident à informer la communauté internationale comme par le passé, sur la situation critique du Cameroun.. A leur actif, une journée d'intenses travaux a suffi pour qu’ils se fassent entendre surtout que hier dans la journée, certains médias belges ont continué à faire allusion à un cercueil abandonné devant les locaux abritant l’ambassade du Cameroun à Bruxelles.
Les membres du Code ont convenu de la prochaine étape de leur activité qui aura lieu dans une autre capitale européenne dans les jours à venir.
Janvier Kingue, Bruxelles
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