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Claude Fokam rentre au Cameroun après plus d'un an sur un bateau à Brest
(22/11/2010)
Claude Fokam a été engagé par un Camerounais résidant en Allemagne pour remettre à neuf un bateau de 1964 à Brest : il y aura vécu l'enfer
Par Redaction Bonaberi.com
Claude Foko, mécanicien camerounais, a vécu l'enfer à Brest
Claude Foko, mécanicien camerounais, a vécu l'enfer à Brest
Singulière histoire que celle de Claude Foko ; ce marin expert en mécanique âgé de 53 ans, vient d’être « libéré » après avoir passé près de deux ans à Brest sur un cargo abandonné et pourra retourner au Cameroun dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire.

Pour tout comprendre à l’histoire, il faut remonter à 2009. « EBBA Victor », un petit cargo, en route pour la Tunisie, arrive à Brest afin de régler un problème d’avarie moteur. Sauf qu’après expertise des autorités, le navire qui a plus de 40 ans est immobilisé, manquant des éléments de sécurité de base.

Claude Foko, mécanicien camerounais est alors mandaté par Armand Fokam, le propriétaire du bateau qui réside en Allemagne. Il quitte alors sa famille pour poser bagages en Bretagne et s’occupe de remettre à neuf le bateau.


Le propriétaire du navire, Armand Fokam
Le propriétaire du navire, Armand Fokam
Seulement, les choses se compliquent dès lors : plus de nouvelles de son employeur avec qui il n’a pas signé de contrat de travail ; il se résigne donc à vivre sur le bateau qu’il garde sans revenus, tentant du mieux qu’il peut de lui donner une seconde jeunesse mais ne peut envoyer d’argent : « J'étais parti pour trois ou quatre mois maximum. Mon épouse attendait des jumeaux. J'étais encore confiant. Je me suis aussitôt dit que c'était (la perte des enfants) parce que je n'avais plus d'argent à envoyer là-bas... »

Peu à peu, la solidarité des uns et des autres se rapproche de Claude : les pêcheurs du quai lui apportent de quoi se nourrir, l’association des marins de Mor Glaz le soutien financièrement et envoie un peu d’argent au Cameroun afin d’éviter l’expulsion de sa famille qui ne peut plus payer de loyer, il est logé à l’hôtel et soigné gratuitement pour ses yeux… Les choses s’améliorent pour Claude qui ne veut rentrer à Douala sans le sou, attendant l’argent qui lui est du, plusieurs milliers d’euros.

La CGT des marins du Grand Ouest se mobilise alors, alertant les ambassades du Cameroun en France et en Allemagne : les choses se décantent alors, puisque Claude touche 4100 € de la part de son « employé », et 1500€ d’un fonds d’aide d’une association maritime. D’après la préfecture du Finistère, il touchera 300 euros de plus dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire. Si l’on est loin des 8000€ dus au mécanicien, c’est suffisant pour lui pour rentrer retrouver sa famille après de nombreux mois de galères.

Le bateau lui, devrait être mis à la casse.








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