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Chaque année, trois millions de filles sont exposées à l’excision
(08/02/2010)
C’est le constat fait à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines, qui se célèbre le 6 février de chaque année.
Par Rédaction Bonaberi.com (Solange Tankeu)
Réunion de sensibilisation sur les mutations génitales à Yaoundé
Réunion de sensibilisation sur les mutations génitales à Yaoundé
Mutilations génitales féminines : c’est l’expression gentille pour parler de la suppression du clitoris d’une femme. Selon l'Organisation mondiale de la santé, c’est « l'ablation partielle ou totale, ou l'altération des organes génitaux féminins externes pour des raisons non médicales ». L'excision est généralement pratiquée sur les petites filles et parfois sur des femmes au moment de leur mariage. Les femmes enceintes de leur premier enfant ou qui viennent de donner naissance sont également les cibles des exciseurs. Selon Patrick Guiffo, anthropologue à Yaoundé, « l’excision est une pratique qui perdure du seul fait de l’égoïsme des hommes. Les adeptes de cette pratique prétendent qu’en empêchant la femme d’éprouver du plaisir, on s’assure de sa fidélité à son époux ».

Pratiquée par des exciseuses et les accoucheuses traditionnelles, l'excision se fait sans anesthésie, avec des ciseaux, des lames de rasoir ou des couteaux. Il arrive que ces opérations non contrôlées déclenchent de fortes hémorragies et conduisent parfois à la mort de la patiente. De plus, « les objets tranchants ne sont pas stérilisés et servent à l’excision successive de plusieurs femmes, avec des risques élevés de transmission de certaines maladies », explique Gérôme Nguini, médecin à l’hôpital Central de Yaoundé. Au Cameroun, l’excision est encore très répandue dans les régions musulmanes. Une cérémonie de sensibilisation des partenaires dans la lutte contre les mutilations génitales féminines, les exciseurs et exciseuses, les accoucheurs traditionnels ainsi que les chefs traditionnels et religieux a eu lieu le 7 février au quartier Briqueterie de Yaoundé. Dans son allocution, Souahibou Nassourou, le secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme et de la famille, confirme que « la pratique des mutilations génitales féminines est la forme de violence la plus inhumaine et barbare que l’on fait subir à la fille et à la femme. La victime sera marquée toute sa vie parce que les conséquences sur sa santé, sa sexualité et son épanouissement sont lourdes ». Cette année, le thème de la journée internationale est « Le rôle des hommes et des garçons dans l’éradication des mutilations génitales féminines ».

En mars 2007, le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), a adopté le texte « Mettre fin à la mutilation génitale féminine », qui avait été présenté par l'Afrique du Sud au nom du Groupe africain. Dans cette résolution, les Etats ont réaffirmé que « la mutilation génitale féminine viole les droits des femmes et des filles ». Malgré les atteintes à la santé sexuelle, reproductive ainsi que psychique que représente l’excision, le Fonds des Nations Unies pour la population estime qu'entre « 100 à 140 millions de femmes et de filles dans le monde entier l'ont subie, et qu'environ trois millions de filles courent chaque année le risque de la subir ».



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