L'affaire Cameroon Airlines crée des vagues
Il est 17h 30 lorsque Victor Fotso, le président du conseil d’administration (Pca)
de la Commercial Bank of Cameroon (Cbc) et père de Yves Michel sort de l’immeuble
siège de l’entreprise à Bonanjo (Douala). La clôture du conseil d’administration
de ses structures financières est terminée. Il est suivi de plusieurs administrateurs
et cadres venus du monde entier. Trois minutes plus tard, Yves Michel Fotso ferme
cette chaîne de personnalités sous le regard des journalistes, cameramen, photographes
et curieux avides de la dernière information. D’autant
qu’ils sont postés devant
l’immeuble depuis 10 heures du matin. Après qu’une information ait circulé au sujet
de l’arrestation de l’ex- directeur général de la Camair. Il devrait témoigner ou
répondre dans le cadre d’une enquête entamée vendredi dernier et dans laquelle Jean-Marie
Atangana Mebara a déjà été entendu à la Dpj à Yaoundé.
Ce sera finalement un coup d’épée dans l’eau.
Puisque l’arrestation espérée n’aura
pas lieu. Yves Michel Fotso va quitter le siège de la Cbc avec pour seul compagnon
son chauffeur. Il prendra la direction de la Dppjl qu’il va traverser sans s’arrêter
avant d’emprunter le nouveau Pont Joss. On apprendra
plus tard qu’il se rendait
à l’hôtel Akwa Palace pour le dîner de clôture du conseil d’administration des structures
financières du groupe Fotso.
Tout serait parti très tôt dans la matinée d’hier, lorsque les éléments de la Dppjl
débarquent au domicile de Yves Michel Fotso à Bali. Il lui est demandé de se rendre
à la police pour affaire le concernant. Ce dernier refuse de s’exécuter sous le
prétexte que la convocation est orale. C’est alors qu’il sera suivi à Bonanjo avec
cette fois « une notification des actes » lui demandant de se rendre à la direction
de la police judiciaire à Yaoundé demain, mercredi 30 avril 2008, « pour affaire
le concernant ».
Malheureusement, en plein Conseil d’administration, les éléments de la police judiciaire
vont orchestrer une théâtralisation qui va mettre en alerte
tout le centre administratif
de Douala. L’immeuble siège est alors encerclé par plusieurs unités : les éléments
de la police judiciaire, ceux de l’intervention rapide, et du groupement mobile
n°2 de Douala. Une présence qui va susciter un attroupement, notamment d’une cinquante
d’hommes de médias en quête du scoop.
A plusieurs reprises, le chef de la Dppjl va sortir de son pick up de service pour
tenter d’accéder à l’immeuble siège. « A chaque fois, il lui était impossible de
rencontrer Yves Michel Fotso, car il était en salle du conseil qui nous était inaccessible
», déclare un agent du service de sécurité. «Ce
n’est qu’à la fin du conseil d’administration,
aux environs de 16h, que les deux personnes se sont rencontrées», confie un des
proches collaborateurs du chef Dppjl. Ce que va confirmer le commissaire de police
principal Minkoa. « N’eut été le conseil d’administration, cela n’aurait pas suscité
toute cette attraction », explique le commissaire.
A Mbouo (Bafoussam) su Yves-Michel Fotso a construit une résidence, la nouvelle
de sa traque est diversement appréciée. Le sujet est au menu de quelques conversations.
Les populations retiennent leur souffle.
Source :Le Messager
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