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Cameroun: Un militaire abattu à Yaoundé
(11/04/2008)
Militaire en service au Csp du quartier général de Yaoundé, capitale camerounaise, il était en patrouille de nuit.
Par Christelle BOWA et Célestin Obama

L’affaire fait jaser dans les casernes où les langues se délient timidement. Personne ne veut en parler ouvertement. A la simple évocation, les mines se renfrognent. Quelques-uns parmi ses anciens collègues deviennent même hargneux.

De ce fait, les circonstances de ce décès sont troubles. Si toutes les personnes interviewées dans le cadre de cette enquête s’accordent à affirmer que le sergent-chef Joseph Mboudou est mort des suites de blessures par balles, le lieu du drame ne fait pas l’unanimité. Certaines sources rapportent que le sergent-chef Mboudou faisait partie d’une patrouille mixte composée de militaires et de gendarmes. Lesquels se seraient arrêtés dans un bistrot pour se "détendre" un tout petit peu. Son collègue adjudant (son nom n’a pas été révélé) et lui auraient continué la patrouille.

Au niveau de l’immeuble abritant l’Assemblée nationale (quartier Ngoa Ekellé), ils auraient interpellé une voiture personnelle non identifiée. Le sergent-chef se penche pour sommer les occupants de baisser la vitre et lui remettre leurs pièces d’identité. L’un des occupants se penche en avant. Son attitude laisse croire au sergent-chef qu’il s’apprête à obtempérer. Mais, celui-ci tire à bout portant à travers la vitre entrouverte. Avant que son compagnon ne réagisse, les malfrats s’enfuient, abandonnant leur véhicule.
Selon une autre source, l’accident serait plutôt survenu au quartier Simbock suite à un “ non respect de la consigne ”. Laquelle ? Cette source n’en dit rien. Toujours est-il qu’étant en patrouille mixte, ils ne devaient pas se retrouver seuls. Son acolyte serait actuellement en prison. La colère gronde au quartier général. De l’avis de certains militaires, la patrouille était certes mixte, mais seuls les gendarmes étaient en possession de munitions.

Par conséquent, le collègue de la victime n’aurait pas pu réagir même s’il l’avait voulu. Ils s’interrogent par ailleurs sur la présence des gendarmes dans un bar à une heure avancée de la nuit. Joint au téléphone par le rescapé, le commandant de légion aurait à son tour interpellé le chef de patrouille. Ce dernier le rassure qu’il est en poste. Le commandant se rend sur les lieux et appelle à nouveau le chef de patrouille. Celui-ci lui assène la même réponse…
En attendant que la vérité se fasse sur cette rocambolesque affaire, le sergent-chef dort de son dernier sommeil à la morgue de l’hôpital militaire. Les noces qu’il s’apprêtait à célébrer le 26 avril prochain passent à la trappe.



Source: Le Messager


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