Gilbert Tsimi Evouna
La nouvelle est tombée hier, 19 janvier 2009 au cours de l'édition du journal de
17 à la Crtv Radio. Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine
de Yaoundé (Cuy), Gilbert Tsimi Evouna, dans une décision, a renvoyé Emile
Onambélé Zibi à sa mairie d'origine. Cette mesure qui vient en représailles à la
fronde qui abouti au refus du Conseil, de valider des conventions signées de
longue date par Tsimi Evouna le 19 décembre, est la preuve qu'en dépit des
larges sourires sur les lèvres de part et d'autre le 08 janvier 2009, au terme
de la session extraordinaire du Conseil de la Communauté urbaine de Yaoundé
(Cuy), l'ambiance des travaux n'aura pas été totalement sereine à cette session
La sanction prise contre ce conseiller municipal de Yaoundé II intervient après
celle prise le 19 décembre 2008 par le même Gilbert Tsimi Evouna contre l'ancien
président de la commission des Affaires foncières et des Infrastructures (Cadi),
André Mama Fouda par ailleurs ministre de la Santé publique. Pour qui connaît
les usages, la nouvelle d'hier soir, n'est pas une surprise dans la mesure où,
pour la première fois au cours de l'examen des dossiers en commission, la Cadi,
dans laquelle siégeait jusque là Onambélé Zibi est considérée comme la plus "
rebelle " au sein du cabinet du Conseil de Communauté que préside par ailleurs
le délégué du gouvernement, Gilbert Tsimi Evouna.
De l'avis des membres présents, les travaux se sont déroulés dans une ambiance
des plus lourde bien que les acteurs de tout bord aient voulu décrisper la
tension au fur et à mesure. Le contexte charriait d'ailleurs pareille atmosphère
dès lors que l'ordre du jour appelait l'examen des dossiers mêmes restés en
suspens le 19 décembre 2008. D'où d'ailleurs, les réserves des commissaires de
la Cadi et de la commission des Affaires sociales (Cas) au sujet des conventions
et contrats passés avec certaines entreprises. De son côté, la commission des
Finances a adopté les propositions de résolutions du président du Conseil, dans
leur intégralité.
Dans cet ordre d'idées, au niveau de la commission des Affaires domaniales et
des Infrastructures présidée pour la première fois par son tout nouveau
président Adjessa Melingui, les conseillers ont demandé ainsi qu'ils l'ont
réitéré en séance plénière, au président du Conseil de s'en tenir à la loi de
2006 sur le régime général des contrats de partenariat et surtout à son décret
d'application qui stipule notamment qu'en la matière, seul le chef du
gouvernement est habileté à autoriser de telles signatures. En conséquence, les
conseillers ont demandé au président du Conseil de reformuler les délibérations
proposées. Ceci veut qu'ils l'autorisent non pas à passer la convention, mais à
réaliser un complexe immobilier sur le site de l'ancien camp Sic Tsinga.
Les conseillers de la Cadi "ont refusé d'encourager le délégué du gouvernement à
aliéner le patrimoine de l'Etat". A la place, ils lui ont suggéré de "céder une
partie du site de l'ex camp Sic de Tsinga". Pour Tsimi Evouna arrivé aux travaux
d'hier d'un air inquiet, "toutes les divergences sont aplanies". Pour le délégué
qui a crié victoire au micro de la Crtv, ce que d'aucuns ont qualifié "de
blocage n'est que le fait d'une minorité d'agitateurs". Gilbert Tsimi Evouna
crie donc victoire là où des conseillers disent avoir marqué une réserve et
attendent la décision finale de la tutelle technique à travers le préfet du
Mfoundi et le gouverneur du Centre.
Signé depuis le 30 juillet 2008 entre la Communauté urbaine de Yaoundé
représentée par le délégué du gouvernement Tsimi Evouna et le représentant de la
société Timbal, la convention de partenariat à problème passée, prévoit plutôt
que sur les 200 appartements à construire sur le site, "La société Timbal
recevrait cent soixante (160) appartements qui représentent une superficie de
4900 m2, 40 appartements occupant une superficie de 1000 m2 reviendraient à la
Communauté urbaine de Yaoundé et les parties communes représenteraient une
surface de 10 021 m2".
Source :
Mutations
Voir la réaction d'Onambélé Zibi : "Emile
Onambélé Zibi : Je ne suis pas un employé de M. Tsimi Evouna"
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