Cameroun : trois prostituées se battent pour Nguini Effa
(24/11/2008)
La présence du Dg de la Scdp n’est pas passée inaperçue. Au menu : bagarre, champagnes, whiskies et “ farotage ”.
Par Le Messager (Franck Essomba)
Nguini Effa
Samedi 22 novembre dernier, l’ambiance était surchauffée comme d’habitude à Java Night Club, l’une des boîtes de nuit célèbres de la cité balnéaire de Kribi. Les jeux de lumière exerçaient leur magie sur les noceurs qui se trémoussaient au pas des sonorités électriques. Mais cette ambiance s’est survoltée avec la présence du directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp).
Au moment où il fait son entrée dans la salle vers 23h suivi de deux autres couples, les nombreux “ ambianceurs ” de la boîte croient qu’il s’agit d’un groupe comme un autre. Mais l’amoncellement des bouteilles de champagne et de whiskies sur les tables ainsi que la largesse de cet homme attire l’attention. Chuchotements dans la salle ; on se passe le mot : il s’agit du grand Nguini Effa, le réputé directeur général de la puissante Scdp. L’odeur du pétrole fait sourire la salle.
Le concours de séduction commence pour les nombreuses putes qui fréquentent cette boîte. Trois putes, probablement plus inspirées, sortent élaborer la meilleure stratégie pour avoir le Dg. Il est question pour deux d’entre elles de distraire ceux qui accompagnent Nguini Effa afin que l’une d’entre elles l’approche, l’emporte et conclut au moins un deal avec lui. La moisson devrait être partagée par les trois au prorata des efforts que chacune aura consenti pour que la stratégie morde.
Mais au moment de l’implémenter, les filles ne s’entendent plus sur celle qui doit affronter Nguini Effa. Une bagarre se déclenche. D’abord deux, puis toutes les trois ; on ne sait plus qui se bat contre qui. Les coups volent pêle-mêle. Elles se tirent les mèches de cheveux. Les habits se salissent. La soirée est perdue. Les trois prétendantes sont obligées de rentrer à la maison après que des hommes de bonne volonté aient réussi à séparer la bagarre.
Jean-Baptiste Ngui Effa qui ne sait certainement pas ce qui se passe à l’extérieur poursuit son divertissement en salle. Il se met à l’aise et à travers la technique de redistribution par ruissellement, enjolive toute la soirée. Deux tours de tables – une demi-dizaine environ – sont effectués en un temps record.
Au menu : des liqueurs de grande qualité. La bouteille de whisky, ici, coûte 50.000 Fcfa, alors que le champagne est cédé à 150.000 Fcfa la bouteille. Le directeur général de la Scdp donne même de l’argent frais à certains de ses protégés réels ou occasionnels. L’ambiance extraordinaire qu’il crée n’est pas fait pour déplaire au personnel de la boite. Jean-Baptiste a justement été baptisé “ le peseur ” au vu des dépenses engagées pour cette seule soirée.
Quand il quitte la boîte vers 04h du matin, la républiquette bacchusarde de Java Night club est repue. Mais ceux qui gardent un peu de lucidité s’inquiètent tout de même. Certains souhaitent que Jean-Baptiste Nguini Effa qui est parti de Palm beach hôtel où il était logé hier, revienne plus souvent faire vivre autrement la cité balnéaire.
Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants : nguini effafaits diversbagarre
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
