Qu’il soit un outil d'intimidation politique a l'approche des élections ou un outil économique mis en fonction après la pression du FMI (Fond Monétaire International), l'oiseau du président semble bien survoler le Cameroun. Les arrestations au Cameroun se multiplient dans le cadre de l'opération épervier. Toutefois, la croissance économique du Cameroun ne semble guère s'améliorer. En Afrique, nul ne tenterait d'apprécier l'environnement des affaires sans jeter un œil à la stabilité politique du pays examiné.
Le Cameroun, pion essentiel en Afrique centrale, a connu une stabilité politique depuis la deuxième moitie des années 1980. Toutefois, il a vu son rôle de leader dans la zone Cemac progressivement diminué au profit d'autres nations. En 2010, selon le Comite de la Politique Monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC), la croissance de l’Afrique centrale était de 4%. Les champions de la zone étant le Congo avec +10.6%, puis le Gabon et le Tchad avec 4.4%.
Pas qu’on n’aime pas nos Etats amis voisins, mais on se demande qu'est ce ne qui va pas au Cameroun? Pourquoi le Cameroun perd sa place de leader et n'enregistre qu'une croissance de 2.6 %. Une seule réponse : le pétrole. Le Cameroun dépend énormément de ses pétrodollars! Le pétrole camerounais, en d'autres termes l'économie camerounaise, est vulnérable et a la merci des cours mondiaux du brut.
En plus, l’extraction des hydrocarbures a connu une baisse de production de plus de 13 % en 2010. Pour y ajouter du piment, Il faut mentionner que la parution dans le journal La Météo le 20 décembre 2010 du retrait du passeport du directeur général de la Sonara ne saurait arranger les choses pour celui qui était considéré pour beaucoup comme le "messie."
Les néo-capitalistes, s’ils se penchaient sur le cas du Cameroun, suggéraient surement la diversification de l'économie, la disponibilité des informations, la mise à niveau des entreprises, la conquête des débouchés, la diversification des sources de financements, et le développement des infrastructures.
Mr. Olivier Behle, président du Gicam (groupement inter patronal du Cameroun), dans son rapport de fin d'année parle surtout de l'amélioration de l’environnement des affaires. Je suis à 100% d'accord avec ce dernier. Malgré la mise en place des centres de formalité des entreprises au Cameroun, beaucoup reste encore à faire, et très vite si le Cameroun compte un jour se hisser comme leader.
Lorsque Emerging Markets Research Group (EMRG)- une société en réseau d'experts en Afrique- demande aux investisseurs pourquoi ils n'investissent pas au Cameroun comme ailleurs, ils sont unanimes: le manque d'information ponctuelle et fiable. L'amélioration de l’environnement des affaires et la circulation libre de l'information sur l’économie, pourraient attirer plus de 200 milliards de FCFA au Cameroun.
On n'a qu’en juger par l'emprunt obligataire émis par l’Etat du Cameroun en début décembre 2010 qui “a été sursouscrit - les souscriptions de cette opération ont dépassé les 200 milliards de FCFA escomptés - selon le journal Mutations paru le 23 Décembre 2010.
Les Camerounais et les investisseurs institutionnels ont de l'argent à investir au Cameroun car le potentiel y est. A chacun de faire son travail. Au gouvernement et autres institutions financières, il revient d'améliorer davantage le climat des affaires. Aux professionnels exerçant au Cameroun, il revient de faire circuler l'information sur le Cameroun, ses avantages, ses défis et ses opportunités.
A propos d’ Emerging Markets Research Group LLC (EMRG)
EMRG est un réseau de service d' Experts a travers l’Afrique, qui met en contact des investisseurs institutionnels et des Experts de l'industrie par le biais de consultations téléphoniques, des réunions en personne, et tables rondes pour faciliter la recherche primaire et l’accès a l’information primaire.
Notre réseau de consulting, les Experts, se compose de professionnels de divers secteurs en Afrique. Nos clients comprennent les conseillers en placements, fonds communs de placement, fonds spéculatifs, et les sociétés de capitaux privés.
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