Les braconniers supposés - trois hommes et une femme - ont été arrêtés dimanche par une équipe d'éco-gardes du Parc national de Nki qui effectuait une "patrouille de routine", a expliqué le conservateur de ce parc, Dandjouma Mboh, rencontré par l'AFP à Lomié, une grande ville de la région.
Les éco-gardes, que la loi autorise à procéder à des interpellations dans une aire protégée ainsi que dans ses environs, ont appréhendé les quatre personnes vers Ngoyla, localité proche du parc, a précisé M. Mboh.
Lors de leur interpellation, les braconniers présumés étaient "en possession de viande de gorille", qu'ils avaient "dissimulée sous le capot d'un pick-up. (...) Ils ont été remis mardi matin au parquet d'Abong Mbang (est)", a ajouté le conservateur.
Il a précisé qu'il ignorait dans l'immédiat le sort qui leur avait été réservé par le parquet.
Le gorille qui "est en voie de disparition" fait partie des espèces "intégralement" protégées au Cameroun, selon M. Mboh.
Selon un responsable local du ministère chargé de la Faune au Cameroun, fin février, deux autres braconniers présumés avaient été arrêtés à Lomié en possession d'"un gorille" et d'"un pangolin géant", espèce également totalement protégée par la loi.
"Le braconnage (...) prend des proportions inquiétantes" dans la région, où cette pratique est "entretenue par des personnalités locales", a commenté anonymement un autre responsable du secteur basé dans la région.
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