A 24 heures de la publication des listes des candidats aux élections législatives et municipales prochaines par le conseil électoral d’Election’s Cameroon (Elecam), des bruits de botte et autre tension, nés des investitures des candidats, continuent de jaillir au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Messondo Est II, dans le département du Nyong et Kellé, jadis bastion imprenable de l’Union des populations du Cameroun (Upc) vient d’entrer dans la danse.
Une pétition signée de trente membres et militants de la sous-section Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc datée du 28 juillet 2013 vient d’atterrir sur la table de Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central du Rdpc. Selon cette requête dont Le Messager a pu obtenir copie, les militants de la sous-section Rdpc de Messondo Est II, attirent «l’attention sur une grande injustice dont nous venons d’être victimes lors de la constitution de la liste supposée consensuelle des candidats du parti pour la commune de Messondo».
En effet, poursuivent les pétitionnaires, «nous sommes représentés au stade actuel de cette liste par un illustre inconnu au nom de «Ilouga Djomb Joseph» sans expérience et engagement militant dans la commune». Sur place à Messondo, des militants de base s’offusquent du non-respect de la circulaire du président national du Rdpc qui exige entre autres que les candidats aient des états de service éloquents. C’est alors que Kana Etienne, élite extérieure de la localité et candidat aux municipales est accusé d’avoir fait parachuter un inconnu représentant Messondo Est II (Toyap) dans la liste envoyée au Comité central, grâce aux forces de l’argent. En outre, cette élite est taxée de tribalisme car selon des sources dignes de foi, il aurait manœuvré pour que dame Bilong née Pokossy Dominique, native d’Akwa à Douala, soit écartée malgré ses respectables états de service dans le parti.
Fort de cet état de choses, « nous voulons que dans cette liste, soient intégrés des vrais militants de base, ceux qui ont roulé leur bosse dans le Rdpc. Nous, militants de base, nous nous insurgeons contre un système d’investiture qui encourage l’injustice. Nous entendons ne pas suivre les directives du parti si notre requête n’a pas une fin heureuse. Au besoin, nous allons voter contre le Rdpc pour manifester notre mécontentement».
Joint au téléphone par Le Messager, monsieur Kana Etienne, sur qui pèse une pléthore de griefs balaye du revers de la main ces accusations. «Je ne suis, ni à l’origine de l’insertion de qui que ce soit dans une liste ou de l’exclusion d’une tierce personne. Je suis un candidat légaliste qui attend dans la sérénité la décision d’Elecam. Que les gens fassent des gorges chaudes parce qu’elles n’ont pas été investies relèvent d’un manque de fair-play politique. La sous-section de Messondo Est II compte 5000 militants. Qu’une trentaine d’agitateurs saisissent le Comité central, n’est que distraction». Ainsi va l’ambiance au sein du parti dont le flambeau ardent pourrait s’éteindre à cause des remous qui sourdent ça et là. Vous avez dit chant du Cygne ?
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