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Cameroun : Paul Biya en France, ou le pied de nez d'un homme éternel
(01/02/2013)
Décrit comme snobé, malmené ou en difficultés, Paul Biya traverse les épreuves depuis 30 ans avec une constance semblant à toute épreuve. Il le prouve en venant en France face à un Hollande qui ne voulait pas le voir
Par Rédaction Bonaberi.com

Il y a plus de 30 ans, en 1981, François Mitterrand succédait à Valéry Giscard d’Estaing. A la même période, en 1982, Paul Biya succédait à Ahmadou Ahidjo. Près de 30 ans plus tard, on a vu Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et aujourd’hui François Hollande accéder à la présidence. Du côté du Cameroun pourtant, Paul Biya est encore, toujours et inlassablement là.

il y aura pourtant eu en 1992, 1997, 2004 et 2011, des élections présidentielles. Remportées par Paul Biya avec à chaque fois une quasi-unanimité dont ne pourrait rêver aucun politicien français. Immuable au temps et à l’espace, le président camerounais semble avoir une longévité hors du commun qui l’aura vu depuis la mort d’Omar Bongo devenir le doyen de la « Françafrique ».

A l’heure où Tranparency International se plaint du manque de démocratie au Cameroun, où les pays maghrébins lancent leurs « printemps » et où la France guerroie en Côte d’Ivoire, en Lybie ou au Mali pour entretenir la démocratie à l’Européenne, Paul Biya séjourne en France où il rencontre François Hollande et les patrons français dans une « visite de travail ».

Certes, les analystes remarqueront qu’il a été reçu par l’ambassadeur français plutôt que par François Hollande lui-même. Certes, ils noteront que Nicolas Sarkozy avait pris son temps avant de féliciter Paul Biya pour sa réélection, ou que les Etats-Unis ou la France n’ont cessé de faire des appels du pied pour que le Cameroun se démocratise.


Il serait pourtant illusoire d’y voir plus que des faits anecdotiques qui sauraient perturber outre-mesure Paul Biya. Entre les plaintes pour « bien mal acquis », les scandales créés par des séjours à la Baule coûtant 800000 € - 525 millions de francs – ou des conflits ouverts avec la première dame, on pense le président camerounais affaibli, sur le point de flancher, mais il continue à garder cette sérénité qu’il n’a perdu que le temps d’un mois de Février 2008 où le peuple était allé dans la rue.

Et cela aujourd’hui semble clair : aucune autre manifestation que celle du peuple ne pourra faire descendre le président camerounais de son piédestal. Le Sénégal l’a démontré, en empêchant Abdoulade Waye qui prévoyait de se tailler une élection sur mesure, permettant à Macky Sall de proposer une alternance crédible.

Au Cameroun, on semble attendre un messie, un sauveur qui viendrait bousculer les choses avant de le suivre comme un seul homme : ce messie ne viendra pas, ni de l’intérieur ni de l’extérieur. Pendant que les Camerounais attendent, Paul Biya fait des courbettes devant les patrons français en parlant PPTE et joint-ventures pour appeler la manne étrangère. Dans ce contexte de crise, il est plus qu’évident que François Hollande sera plus intéressé par le fait de voir des filiales de sociétés françaises se créer au Cameroun que de lutter pour voir la création du Conseil Constitutionnel ou de la Cour suprême.


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