"Le procès a été renvoyé au 21 avril" sur décision du tribunal de Grande instance de Yaoundé en son audience du 17 mars, a affirmé Me Claude Assamba.
Selon lui, l'affaire a été reportée parce que la défense a relevé que le ministère public n'avait "pas communiqué la liste de ses témoins dans les délais", et que "la partie civile (ministère de la Santé) n'a pas du tout communiqué sa liste".
C'est le deuxième report de ce procès ouvert le 16 février.
M. Olanguena est le principal accusé dans ce dossier, qui concerne également plusieurs de ses anciens collaborateurs. Tous sont poursuivis pour "détournement de deniers publics, tentative de détournement de deniers publics et complicité de détournement de deniers publics".
L'ex-ministre de la Santé clame son innocence sur un site internet créé et alimenté par ses proches, qui assurent sept personnes au total étaient jugées sur 14 poursuivies au départ.
De même source, parmi les sept prévenus "traduits en justice", un est en fuite. Les malversations imputées à tous les sept sont estimées à 688,6 millions de FCFA (1,05 million d'euros), dont 414 millions de FCFA (plus de 631.000 euros) à M. Olanguena.
"Je n'ai pas détourné un seul centime de l'Etat. J'ai travaillé pour mon pays dans le strict respect de la loi et de la morale", déclare sur le site l'ex-ministre de la Santé, qui dénonce la lenteur de la Justice.
"Deux années déjà de détention préventive après neuf jours d'une rude garde à vue, c'est énorme pour des personnes dont l'évidence des faits établit l'innocence", affirme-t-il.
Ministre de la Santé publique entre 2001 et 2007, Urbain Olanguena avait été arrêté fin mars 2008, quelques mois après avoir été démis de ses fonctions.
En 2004, le gouvernement camerounais a lancé l'opération "Epervier" de lutte contre la corruption qui a déjà abouti à l'arrestation de plusieurs personnalités, dont neuf ex-ministres.
|