Sénateur suppléant du Sdf dans la région de l’Ouest et membre du gouvernement fantôme de cette formation politique, Illiassou Ntieche Mouchili, est décédé vendredi 26 avril dernier à Foumban.
Iliassou Ntieche Mouchili, sénateur suppléant du Front social démocrate (Sdf en anglais), est décédé des suites de maladie à l’hôpital de district de Foumban vendredi 26 avril 2013. Quelques heures avant la proclamation des résultats du scrutin sénatorial du 14 avril 2013. Comme il est de coutume dans les usages islamiques, il a été inhumé le même jour à Njimom. Samedi 27 avril, les sénateurs élus du Sdf étaient à Foumban pour rendre un dernier hommage à l’illustre disparu et présenter leurs condoléances à la famille éprouvée.
Enseignant en service dans la région de l’Adamaoua peu avant son décès, Illiassou Ntieche Mouchili occupait les fonctions de vice-ministre de l’information et des médias dans le shadow cabinet du Sdf formé au mois de mars dernier.
Pour les responsables du parti du 26 mai à l’Ouest, cette disparition constitue une grosse perte pour leur famille politique. Surtout que la seule présence d’Illiassou Ntieche Mouchili sur la liste du Sdf a été l’un des arguments de campagne pour cette formation politique, qui tenait à démontrer que tous les fils des 8 départements de la région de l’Ouest figuraient dans leur équipe, contrairement à la liste concurrente de l’Union démocratique du Cameroun (Udc). Rappelons que le 10 avril dernier, lors du passage de Ni John Fru Ndi à Foumban, Illiassou Ntieche Mouchili était déjà à l’hôpital de district de Foumban. Tout comme c’est de son lit d’hôpital qu’il a suivi les élections du 14 avril dernier, sanctionnée par la victoire de la liste à laquelle il appartenait, sur celle de l’Udc, une formation politique fortement implantée dans le département du Noun.
Cependant, une question persiste, déclaré un décédé comme membre suppléant élu du sénat est-il juridiquement correct ? A cette question, les spécialistes des questions électorales font savoir que puisque ce décès est intervenu après les élections, il ne pouvait en rien influencer la proclamation des résultats ou la validité de la liste à laquelle il appartenait. Seulement, au moment de la validation des mandats lors de la première session de la haute chambre du parlement camerounais, la qualité de sénateur suppléant ne saurait être reconnue au défunt, même à titre posthume.
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