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Cameroun : Mfoundi en pleine ébullition
(06/05/2008)
La pétition des cadres du Rdpc, originaires de Yaoundé II, portant revendication d’un ministre n’est pas partagée par la grande élite du Mfoundi.
Par Souley ONOHIOLO

Le 31 mars 2008, les cadres du Rdpc de l’arrondissement de Yaoundé II ont adressé une pétition au chef de l’Etat, réclamant qu’un des leurs soit fait membre du gouvernement. La revendication ne rencontre pas l’adhésion de tous. « Yaoundé est avant tout un village. Dans ce village, on a près de 46 familles, pour une trentaine d’ethnies. Quand je sors de ma peau de ministre, je rentre dans ma peau de Yaoundéen. Je peux également en sortir pour rentrer dans la peau de responsable d’une ethnie de Yaoundé. Je suis un Etoudi, je suis le patriarche de tous les Etoudi. Cela fait deux mois et trois semaines que tous nos parents et frères ont décidé qu’il en soit ainsi. Dans la trentaine d’ethnies, le président de la République fait des jeux et des équilibres. Ils peuvent être d’intérêts politiques et stratégiques ou d’intérêt démographique » explique Serge Laurent Etoundi Ngoa, par ailleurs ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et de l’économie sociale. Selon le ministre Etoundi Ngoa, quand le chef de l’Etat fait son alchimie politique, il doit tenir compte de tout cela. Mais il n’est pas une machine, pour penser que parce qu’on est d’un arrondissement, on a forcement besoin d’un ministre. « Dans l’arrondissement de Yaoundé II, on retrouve les Tsinga, les Mvog-Ekoussou, les Mvog-Tsoungui Mballa, … Il y a d’autres ethnies comme les Angok à laquelle appartient le délégué du gouvernement. Yaoundé II veut un ministre, c’est bien. Mais il ne faut pas oublier cet arrondissement a été divisé en deux : Yaoundé II et Yaoundé VII ».

Selon Serge Laurent Etoundi Ngoa, il est impossible pour le chef de l’Etat d’accéder aux doléances de chacune des ethnies de Yaoundé en donnant un représentant au gouvernement. Il reste convaincu que la stratégie présidentielle de faire dans la rotation est la meilleure. « Dans le gouvernement actuel, je suis Etoudi, le ministre Augustin Edjoa est Baba de Mimboman, le ministre Mama Fouda est Njoa d’Obobogo. Au sein du gouvernement qui est parti, le ministre Martin Okouda était Etoudi, le ministre Mbarga Mboa était Mvog Tsoungui Mballa… Les populations de Yaoundé II qui se plaignent aujourd’hui, n’ont pas craché sur le poste de Délégué du gouvernement qu’ils ont gardé pendant plus de 20 ans », clame-t-il.




Sur l’Appel des élites du Mfoundi

Deux mois après la déclaration des élites du Mfoundi appelant « à répondre coup pour coup aux manifestations et violences perpétrées par les fauteurs de troubles venus d’ailleurs » le ministre Serge Laurent Etoundi Ngoa avoue qu’il y a eu de la maladresse et un manque de recul nécessaire de la part des signataires. « D’entrée de jeu, il faut dire que je ne l’ai pas signée. Quand on est natif d’un département aussi complexe que le Mfoundi, les choses ne sont pas faciles à cerner. Le département du Mfoundi est complexe par sa situation politique (c’est la capitale du Cameroun), complexe par le caractère métropolitain. C’est un brassage de peuples, d’ethnies, de races… Nous devons avoir du tact lorsque certaines situations nous perturbent. Je regrette les termes de cette déclaration qui peut-être au fond ne voulait pas insinuer ce qu’on est en train de dire ».

Serge Laurent Etoundi Ngoa révèle qu’il y a eu des conciliabules avant, mais il n’a jamais été question de signer un appel. A l’en croire, la réunion ne devait pas faire l’objet d’une déclaration sur les évènements en terme de réplique. Le président de la République avait déjà parlé. Il avait situé les Camerounais sur sa compréhension de la situation. Il avait déjà fermement condamné tout. « Le président Paul Biya a pris la juste mesure. Il a justifié les évènements. Quand un chef d’Etat justifie les évènements c’est-à-dire qu’il comprend son peuple. Tous ceux qui ont faim et ceux qui ont des problèmes profitent d’une situation comme celle des émeutes. Nous n’avions plus des motivations nous permettant de signer cette déclaration. Mon nom ne figurait pas parmi les signataires. Ceux de l’ancien ministre Mbarga Mboa, du ministre Augustin Edjoa n’y sont pas. Même le délégué du gouvernement dont on a marqué le nom n’était pas à cette réunion », explique-t-il.

S’agissant des arrestations, des ministres en prison ou des dossiers sur de nouvelles arrestations annoncés par le vice-Premier ministre Amadou Ali, Etoundi Ngoa pense qu’il faut laisser le 3ème pouvoir qu’est la justice faire son travail. Même si à ce niveau, la justice est obligée de faire prévaloir une échelle de sanctions au cas où les gens se dérobent. « Mon sentiment est celui de la tristesse. Il n’est pas commode pour un humain de rire des souffrances des autres. Mais sur un autre plan, les textes et les lois sont faits pour être appliqués. Pour l’instant, on peut dire que tous ceux qui sont dans cette situation, sont présumés innocents. Les procédures suivent leur cours. Les magistrats qui ont la compétence de les juger sauront faire la part des choses. La leçon que ces arrestations nous suggèrent est celle de faire très attention lorsqu’on gère la fortune publique ou le patrimoine collectif. Il faut gérer avec beaucoup de tact. Il faut gérer selon les règles établies, pour l’intérêt de tous ».



Sur le terrain de la lutte contre la vie chère

Le 25 avril dernier, à l’occasion de la quatrième édition de « la nuit du Cameroon politics awards », l’Ong « Camer-Foundation » qui procédait à la remise solennelle des prix et distinctions aux « meilleures figures publiques de l’année 2007 », à décerné à Laurent Serge Etoundi Ngoa, le prix du « Meilleur ministre de l’année 2007 ». « Les résultats parlent d’eux-mêmes. Il faut avoir le courage des initiatives. La distinction est venue nous encourager dans des chantiers profonds que nous avons engagés en matière d’artisanat et de petites et moyennes entreprises qui souffrent des problèmes de financements ». La distinction est selon lui, une reconnaissance au volume de travail que ses collaborateurs et lui, ont abattu depuis sa prise de fonction en septembre 2006, et surtout pendant toute l’année 2007. « Le ministère des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et de l’économie sociale a une position transversale. Il y a une activité qui est globalement celle de production. Notre pays ayant une vocation essentiellement agricole, le réseau d’économie sociale s’imprègne de plus en plus des potentialités agricoles » avoue-t-il. Non sans faire un clin d’oeil au salon international de l’artisanat organisé par son département ministériel.

Laurent Serge Etoundi Ngoa explique comment son ministère est en train de capitaliser les potentialités pour que les acteurs vivent de leur travail. Son ministère s’intègre dans la lutte contre la vie chère de deux manières ; surtout en terme d’encadrement des structures de production.



Source : Mutations


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