Mboua Massock
"Nous avons engagé" lundi dans la capitale économique, Douala, "une marche de 1.200 km pour poser 12 exigences pré-électorales", a déclaré Mboua Massock, 56 ans, connu comme l'un des instigateurs des importants mouvements de grève baptisés "villes mortes" du début des années 1990 au Cameroun.
L'opposant, qui a annoncé début 2009 sa candidature à la prochaine présidentielle, est accompagné sur sa route par un militant du petit parti d'opposition qu'il dirige, la Nouvelle dynamique nationaliste africaine (Nodyna).
Parmi ses demandes, figurent "l'informatisation de tout le fichier électoral", l'organisation d'un scrutin à deux tours ainsi que "le respect de la durée du mandat présidentiel" alors que des membres du parti au pouvoir demandent depuis plusieurs semaines l'anticipation de la présidentielle prévue en 2011. Ce scrutin est à tour unique au Cameroun.
La marche, qui doit durer deux mois et passer notamment par Yaoundé et Ebolowa (sud), "nous permettra d'aller dans sept (des dix) régions du pays pour expliquer, village après village, nos exigences", a précisé l'opposant.
Selon la loi électorale camerounaise, le président de la République est élu au suffrage universel. L'actuel chef de l'Etat, Paul Biya, 76 ans, est au pouvoir depuis 1982 et pourra être candidat à sa succession en 2011, la réforme de la Constitution adoptée en 2008 ayant supprimé la limite du nombre de mandats présidentiels.
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