Mboua Massock de nouveau arrêté
Mboua Massock a été interpellé dans l'après-midi de mardi 19 mai 2009. Accompagné de quelques membres de son parti politique, Nouvelle dynamique nationaliste africaine (Nodyna), il a grossièrement barbouillé le monument représentant le général Leclerc à la Place du gouvernement de Bonanjo (Douala).
Initialement verte, la statue de Philippe Leclerc Hauteclocque a audacieusement viré au rouge. Entre autres graffitis marqués sur l'édifice, on peut lire : "Nos héros et martyrs d'abord (…) 50 ans d'indépendance pas prise, c'en est trop…". Des mots qui, manifestement, fâchent les autorités administratives et policières de la capitale économique.
Dans la foulée, "le combattant", comme se fait appelé le captif et un de ses acolytes seront interpellés par les forces de l'ordre. Ils sont actuellement gardés à vue à la cellule anti-gang de la légion de gendarmerie du Littoral à Bonanjo. D'après le responsable de cette unité de détention, le procureur de la République a donné des instructions strictes pour les potentiels visiteurs de Mboua Massock. Le bref entretien que le reporter de Mutations a eu avec le mis en cause, permet de constater que ce dernier affiche un air serein. Pour l'instant, rien ne laisse encore filtrer sur la suite de la procédure judiciaire.
Après l'arrestation de Mboua Massock, certains écriteaux badigeonnés sur l'esplanade du monument Leclerc ont été effacés d'un coup de chaux. Le ressentiment de Mboua Massock à l'endroit du monument élevé à l'honneur du Maréchal français n'a d'égal que son attachement aux héros martyrs camerounais tels que Ruben Um Nyobè et Félix Moumié. La récente arrestation de Mboua Massock intervient alors que pour la même cause, un procès intenté contre lui en 2006, reste toujours en cours…
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