Communiqué du Conseil National pour la Résistance
Sévérin Cécile Abéga
C’est un crime signé ! C’est Paul Biya qui l’a tué, il n’y aucun doute à ce sujet. Le nom de Mr Séverin Cécile Abéga, anthropologue camerounais sérieux et rigoureux, figurait sur une liste de personnes à abattre par le régime, qui circulait à Yaoundé et sur Internet depuis la répression sanglante de fin février ayant fait plus d’une centaine de morts selon les Organisations de Défense des Droits de l’Homme. Sur celle fameuse liste, figure également des personnes comme Mme Madeleine Afite, Mboua Massock, Jean Michel Nitcheu, Dzana Seme, etc, etc
Le pouvoir reprochait à Mr Abega ses prises de positions politiques par rapport à la répression de février au Cameroun. Dans une interview parue le 3 mars dans un Quotidien de la place, Mr Séverin Cécile Abega avait très clairement dénoncé les tueries de manifestants pacifiques intervenues à la fin février.
En outre, Mr Séverin Cécile Abéga, s’était clairement démarqué, en les dénonçant et les condamnant, la diatribe xénophobe et tribaliste de quelques élites du parti au pouvoir qui stigmatisaient une frange de la communauté nationale, en la présentant comme responsable du soulèvement populaire de fin février, et appelaient ouvertement à un génocide contre elle.
Le pouvoir, après avoir fait circuler des tracts pour menacer à mort des citoyens dont le seul crime est d’avoir refusé de se taire face aux massacres des populations civiles, vient ainsi de passer aux actes ! La mort de Mr Abega est tout simplement un autre assassinat politique commis par ce régime fasciste, dont la soif de sang n’a apparemment pas été étanchée par les centaines de morts de la répression barbare du soulèvement populaire de février. Allons nous continuer à assister en spectateur au massacre de notre peuple ?
Après Mr Abega, tué hier, 24 mars Yaoundé par empoisonnement, à qui le tour ? Les noms d’autres activistes, aussi bien de l’intérieur que de la Diaspora, figurent sur la fameuse liste des « personnes à liquider ». Nous savons que Mme M. Afité, Coordonnatrice de la Maison des Droits de l’Homme à Douala est devenue « l’ennemie publique » No 1, pour le régime sanguinaire de Yaoundé, depuis qu’elle a alerté l’opinion internationale sur la réalité et l’ampleur des massacres de fin février au Cameroun. Paul Biya et sa clique seront donc responsables de tout ce qui adviendra aux personnes menacées, tout comme ils sont déjà responsables de l’assassinat de S. Cecile Abéga, de Tiwa Jacques et des centaines de victimes de février !
Le CNR réitère son exigence d’une Commission internationale d’enquête pour faire la lumière sur tous ces crimes dont s’est rendu coupable, depuis fin février 2008, le régime antipopulaire et impopulaire du sanguinaire Paul Biya.
Le CNR rappelle que l’inertie actuelle de la communauté internationale sur les graves violations des droits Humains au Cameroun conduira inéluctablement à une spirale de vengeance de la part des victimes que nous sommes et au développement certain de la justice populaire avec son lot d’exactions et de violations. Il faut donc agir maintenant, afin se stopper le fascisme en développement au Cameroun afin d’éviter le pire `notre pays.
Le CNR s’incline sur la mémoire de S C Abega et présente ses condoléances les plus émues sa famille.
A bas les assassins du peuple !
La lutte continue. Pour la Patrie et l’Afrique, nous vaincrons!
Fait à Berlin le 25 Mars 2008
Tene Sop G.
Secrétaire Général du Conseil National pour la Résistance / Mouvement Umnyobiste
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