L’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum a été arrêtée en 2010 dans le cadre de l’opération épervier ; depuis, ses avocats ont multiplié les manœuvres pour obtenir sa libération. Cette fois, c’est au gouvernement français nouvellement formé qu’ils en ont appelé.
En effet, ils ont sollicité les interventions des ministres de la Justice et des affaires étrangères : « Les avocats de Mme Yen Eyoum en appellent au nouveau gouvernement, et plus particulièrement à (la garde des Sceaux) Mme Christiane Taubira et (au ministre des Affaires étrangères) M. Laurent Fabius, afin qu'il apporte enfin son aide à cette Française victime de la tyrannie du président Paul Biya », ont déclaré les avocats Christian Charrière Bournazel et Caroline Wassermann, ajoutant qu’il s’agit de « faire cesser au plus vite ces actes inadmissibles de violence et d'intimidation commis envers cette femme française et de lui permettre de recouvrer au plus vite sa liberté ».
Pour information, Lydienne Eyoum, ancienne avocate du ministère des Finances camerounais, est accusée d’avoir perçu illégalement des fonds saisis à la SGBC – Société Générale de Banques du Cameroun – dans une opération de recouvrement.
Depuis, ses avocats ont multiplié les accusations à l’endroit du gouvernement, affirmant tout d’abord que Lydienne Eyoum était une prisonnière politique, avant de déposer une plainte contre Paul Biya et Amadou Ali, ministre de la justice de l’époque pour « détention illégale ».
La plainte avait été jugée non recevable car au moment de son incarcération, l'avocat n'avait pas encore obtenu la nationalité française.
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