Littoral. Comment le Rdpc et le Sdf se «partagent» Douala
Les deux formations politiques arrivent en tête des résultats des délibérations des différents conseils de supervision des votes. Le Rdpc reprend la mairie de Douala 4e tandis que le Sdf se saisit de celle de Douala 3e. Le Mp, l’Udc, le Cpp, l’Upc, l’Andp, le Mrc et le Purs participent au partage.
Plus que quelques heures et, comme le prévoit le code électoral en son article 193, les résultats de l’élection municipale du 30 septembre 2013 seront rendus par les différentes commissions communales de supervision mises sur pied à cet effet. Pas moins de 360 communes devront connaître ceux qui présideront à leur destinée au cours des cinq prochaines années.
Dans le département du Wouri, les commissions communales ont toutes siégé et les indiscrétions glanées indiquent progressivement l’identité des forces appelées à gérer les six communes d’arrondissement que compte la capitale économique.
Selon des indices en notre possession, le premier coup de tonnerre devrait provenir de la mairie d’arrondissement de Douala 4e. Seule municipalité dirigée par l’opposition, tout laisse croire que l’hôtel de ville de Bonassama vient d’être repris par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Un remake dans cette circonscription qui revient simultanément à l’une des deux formations politiques traditionnellement en compétition dans cette circonscription depuis la première élection locale de 1992. Consolation, s’il en est, le Sdf siégera dans le conseil municipal de cette circonscription. Des sources introduites insistent sur l’entrée probable du Parti uni pour la rénovation sociale (Purs) au sein de l’exécutif municipal de Douala quatrième
Cela pourra être l’une des surprises de la dernière élection municipale dans la ville de Douala. Oumarou Fadil, maire de la commune urbaine d’arrondissement de Douala 3e au cours de la dernière mandature quitte son siège de chef de l’exécutif municipal au bénéfice d’un nouveau maire issu du Social democratic front (Sdf) qui gagne cette mairie.
Un exécutif dans lequel pourrait siéger le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) dont la troisième position est soutenue par des sources proches de la commission communale de supervision de vote de Douala 3e. Une victoire qui ne semble pourtant pas contenter dans les rangs du Sdf où des recours sont annoncés.
Françoise Foning et Denise Fampou sans histoire?
La mairie la plus au centre de la ville de Douala ne connaît pas de surprise. La liste Rdpc conduite par le maire sortant Lengue Malapa devrait rempiler. Dans les faits, les conseils municipaux du Rdpc devront prendre en compte les voix de ceux du Sdf, du Mouvement progressiste (Mp) de Jean-Jacques Ekindi ainsi que le Cameroon people party (Cpp) de Walla Edith Kah Bang ainsi que le Mrc dont l’entrée au sein de cet exécutif communal semble évidente. L’édile sortant de la mairie d’arrondissement de Douala 2e garde son siège. Toutefois, Denise Fampou devra faire avec un conseil municipal dans lequel siégera son traditionnel partenaire le Sdf. De sources introduites, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) et l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp) pourraient compléter les effectifs de ce conseil communal.
Rien ne devrait fondamentalement changer dans la constitution du conseil municipal de Douala 5e. Maire sortant de cette collectivité, Tsopgny Nguiazong épouse Foning Françoise devrait reprendre les rênes de cette circonscription au centre de nombreuses convoitises et de quelques polémiques. Le Sdf pourrait revoir à la hausse le nombre de ses conseillers municipaux dans l’exécutif communal.
Tout à côté, l’Union des populations du Cameroun (Upc) devrait se maintenir au sein de l’exécutif. Une instance qui pourrait également voir l’entrée du Mrc. Sans surprise, estiment certaines sources proches de la commission communale de supervision de vote de la circonscription électorale de Douala 6e, le Rdpc remporte la mairie de Manoka. Avec une majorité conséquente, la liste du Rdpc ne se trouve aucunement contrainte de procéder au partage des 25 sièges en compétition au sein de cet exécutif.
Focal. Le temps des résultats
De sources concordantes, l’essentiel des commissions communales de supervision a livré la copie. Trois jours après le scrutin du 30 septembre 2013, relatif à l’élection des conseillers municipaux, dans les 360 communes que compte le Cameroun, les élus devant procéder à la gestion des mairies doivent être connus à cette date du 3 octobre 2013.
Comme indiqué en son article 193, le code électoral précise que «La commission communale de supervision proclame les résultats des élections municipales au niveau de la circonscription électorale concernée, dans un délai maximal de soixante-douze (72) heures à compter de la clôture du scrutin.»
Dans les faits, lesdites commissions sont constituées outre des représentants des partis politiques ayant pris part au scrutin, trois (03) représentants de l’administration «désignés par le préfet» ainsi que trois représentants d’Elections Cameroon (Elecam) désignés par le directeur général des élections. Le même texte précise que «La composition de la commission communale de supervision est constatée par le directeur général des élections.»
Au terme des travaux, le document final est signé de tous les membres de la commission «présents» et, une copie dudit document est respectivement transmise au préfet territorialement compétent «pour acheminement au ministre en charge des collectivités décentralisées (le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Ndlr)». Une copie similaire est transmise à la direction générale des élections.
Source: Le MESSAGER ( Joseph OLINGA N. )
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