Calculette en main, ce regroupement estime que ces fonds auraient permis de réaliser environ 10.500 salles de classe pour les jeunes des villages, 15.750 forages en zone urbaine et rurale, 6000 centres de santé pour ces localités abandonnées par le régime, 18.000 logements sociaux, 70 millions de frais de cession pour les démunis qui frappent aux portes des hôpitaux publics et quelque 1,26 millions de frais universitaires pour les étudiants du public.
L’Offre Orange marque «son indignation de voir le gouvernement de Yaoundé se précipiter dans la mise en place, et de manière cavalière, de cette institution dont ni l’opportunité, ni la nécessité ne s’imposaient», en cette étape du processus démocratique du pays.
Le Sénat à venir, pour elle, n’a aucune légitimité et ne peut pas prétendre représenter les Collectivités territoriales décentralisées (CTD), comme le prescrit la Constitution, dès lors que les représentants des régions (encore attendus), base de ces CTD, n’ont aucunement participé au choix de ces «Sénateurs».
Pour elle donc, le nouveau Sénat n’aura aucun rôle fondamental à jouer pour la consolidation de la démocratie embryonnaire du Cameroun.
Analysant les élections sénatoriales du 14 avril dernier, l’Offre Orange estime qu’elles se sont tenues dans des conditions très distantes des standards et des exigences de démocratie et de dialogue républicain, notamment par le fait de convoquer celles-ci avant les élections municipales et législatives attendues, qui en auraient garanti la légitimité et même la pleine légalité des «élus sénateurs».
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