La construction d’une nouvelle cimenterie financée par des capitaux marocains vient d’être lancée à Douala. D’une capacité de production de 500 mille tonnes par an extensible à 1 million de tonnes, cette usine devrait coûter 20 milliards de francs CFA.
Emmené par la socité Cimaf – Ciments de l’Afrique –, ce projet propose de produire le ciment au Cameroun en important du clinker, un composé de silice et de calcaire nécessaire à la production du ciment artificielle.
Lancé Samedi en présence du premier ministre Philémon Yang, ce projet devrait permettre d’augmenter de 30% la production annuelle de ciment au Cameroun, estimée à 1.6 millions de tonnes l’an, le seul producteur actuel étant la Cimencam, appartenant au groupe Bolloré.
Actuellement, la demande est estimée à 2.5 millions de tonnes par an dans un marché de croissance annuelle estimée à 8% : chaque année, les pénuries font rage dans les grandes villes du pays et le Cameroun doit se résoudre à importer. La demande à court terme est quand à elle bien plus grande, les divers projets infrastructurels – barrage de Lom Pangar, Port en eau profonde de Kribi, etc. – apportant un besoin supplémentaire en ciment.
Dans le même temps, le projet de cimenterie du groupe Dangote est bloqué à cause d’un litige lié à la localisation du site de construction, avec les chefs Sawa locaux qui s’opposent au projet qui mettrait en péril leurs célébrations, en plus des désagréments tels que les pollutions sonore et environnementale.
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