La Société civile camerounaise de l’art musicale (Socam) veut voir les choses en grand, et révolutionner le paysage artistique camerounais. Elle a en effet voté un budget de près d’un milliard de francs CFA pour l’année 2012 lors de son conseil d’administration du 23 Décembre dernier.
D’après les dispositions votées par Odile Ngaska et autres membres du conseil d’administration, le prix du timbre passera à 100 francs CFA avec obligation d’estampiller au moins 500 cd. Cela ayant pour objectif de vulgariser les droits d’auteur à partir de 2012, afin d’assurer le paiement de droits d’auteurs lors d’utilisations de la musique d’un tiers.
Outre les droits d’auteur, l’artiste de gospel veut aussi mettre l’accent sur la formation des différents acteurs du paysage musical camerounais, notamment les artistes ; à travers des conférences, séminaires, Odile Ngaska veut interpeller les artistes sur leur importance, leur rappeler leurs droits mais surtout leurs devoirs.
Face à la relative décadence de la musique camerounaise – aussi bien dans la qualité de la musique que dans celle des textes –, Odile Ngaska veut d’ailleurs « interpeller les ministères comme le Ministère de la Promotion de la Femme et la famille, le Ministère de la Communication, et différentes églises afin que tous nous viennent en aide car notre société est en train de se dégrader. Vous savez, la musique est la porte d’entrée d’une nation. Et si la musique est « mauvaise », on ne peut pas bien se porter ».
Pour arriver à ces fins, Odile Ngaska compte sur de vastes programmes de communication d’envergure nationale, et utiliser jusqu’au dernier denier les 942 millions de francs votés pour le budget.
|