Unicef a annoncé cette semaine une augmentation de son enveloppe allouée pour la période 2013 – 2017 pour le Cameroun à 73 millions de dollars – 38 milliards de francs CFA. Cette augmentation vient de la volonté d’accentuer les efforts pour aider le Cameroun à améliorer la situation des enfants.
D’après les responsables d’Unicef Cameroun, les enfants de moins de 18 ans font face à une pauvreté inquiétante : en 2007, d’après une étude de l’Unicef, deux-tiers des enfants faisaient face à au moins une forme de privation – hébergement, nourriture, information, éducation.
Avec un taux de mortalité infantile de 122 pour 1000, le Cameroun inquiète l’Unicef qui souhaite « mettre en place des moyens pour promouvoir la collecte de données et les initiatives de politique sociale ». D’après la dernière enquête démographique de santé, « 60,3% des enfants de 6 à 59 mois souffrent d’anémie, de même que 39,5% des femmes en âge de procréer. Sur le plan national, 32,5% d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition chronique ; 14,1% souffrent de malnutrition chronique sévère ; 5,6% souffrent de malnutrition aiguë et 1,9% de malnutrition aiguë sévère. »
Dans ce rapport, on estime que 70% des enfants sont effectivement enregistrés à la naissance : 57.6% en milieu rural, et 85.7% en milieu urbain, avec un fort taux d’enfants travaillant dans la rue.
« 80% des enfants incarcérés sont en détention provisoire pour des infractions relativement mineures et non-violentes. Le travail des enfants touche 31% des enfants âgés entre 5 et 14 ans. Le repassage des seins (..) est une pratique courante dans toutes les régions du Cameroun (1/4 des filles et les jeunes femmes en sont victimes) », affirme par ailleurs le rapport qui pointe aussi la disparité entre les sexes.
En effet, dans les 3 provinces du Nord – Adamaoua, Nord, Extrême-Nord –, il y aurait des disparités de 30% entre les garçons et les filles en terme de scolarisation ; 40% des filles ne termineraient pas l’école primaire.
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