Au moins deux éléments clés de l’affaire des détournements présumés de deniers publics au préjudice du Chantier naval et industriel du Cameroun, ont quitté le territoire camerounais, « on ne sait trop par quel moyen ».
La source judiciaire qui fait la révélation, se dit particulièrement préoccupée par la fuite de Antoine Djande, ancien directeur administratif et financier du Cnic. A l’heure qu’il est, des informations concordantes font état de la présence de l’ancien Daf sur le sol américain, plus précisément à Washington Dc, tandis qu’un autre cadre de cette boîte, dont le nom n’a pas été communiqué, s’est réfugié en Allemagne. Outre les deux fugitifs, la justice s’intéresse également au cas de trois prestataires de services réputés proches de l’ancien directeur général, Zacchaeus Forjindam.
Le Tribunal de grande instance du Wouri s’intéresse en priorité à l’ancien Daf du Cnic, pour le rôle qu’il aurait joué dans la couverture des détournements présumés d’un montant total de près de 3 milliards de francs Cfa. A l’origine de cette piste se trouve le limogeage suspect de Antoine Djande par Zacchaeus Forjindam, qui l’accuse, au moment des faits, de « faute lourde ». La faute en question porte sur une erreur comptable qui aurait laissé croire que le montant sus évoqué de près de 3 milliards Fcfa aurait disparu des caisses. A en croire une source interne au Cnic, « il s’agirait d’un délit commun (Forjindam-Djande) pour lequel le Daf aurait empoché un pactole afin de couvrir des détournements ».
Toujours est-il que Antoine Djande est entendu dès le début des auditions, courant décembre 2007 à la division provinciale de la Police judiciaire du Littoral à Bonanjo. Sentant donc l’étau se resserrer autour de l’ancien Dg, l’ex Daf a préféré prendre la clé des champs.
En dehors de ce dernier, d’autres noms commencent à être livrés : Annette Mengang du service financier et comptable du Cnic (elle se passait pour un prestataire de services), Mathurin Ngounou, Youta, Nouvala Julius Forti et Ngoumbi Jude Teddah. Plusieurs marchés présumés fictifs sont imputés à ce dernier.
Source: Le Jour Quotidien
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