Litige foncier entre Eto'o et les populations d'Ebomé
Les populations d’Ebomé par Kribi sont sur le pied de
guerre. Eto’o Fils vient de les traîner au tribunal de grande instance de
l’Océan à Kribi statuant en matière civile et commerciale. Dans une “
assignation en nullité de cession de droits réels immobiliers sur un terrain non
immatriculé ”, Me Gabriel Parfait Kaldjob, l’avocat de l’international, par les
soins de Me Ze Mvondo Pierre huissier de justice à Kribi, a traduit la
collectivité Ngouondinjili Mawoung, la collectivité Ngouondinjili Bemiyili, MM.
Mawoung Gaston, Nzambi Richard et Bemiyili Jérôme et Me Bemma Mandengue Din
Marie Térence à comparaître le 16 octobre prochain.
“ …Qu’ils ont proposé d’abandonner partie desdits à la Fundacion Eto,o Fils
Samuel sur une parcelle d’une contenance superficielle d’environs 7ha 59a 14ca
(75 914m2) au prix de 212.562.000 Fcfa… mais attendu que la cession des droits
réels immobiliers projetée n’a pu prospérer du fait de l’opposition de
l’administration des affaires foncières et domaniales pour cause d’illégalité
d’ordre public ”, justifie la citation introduite par Samuel Eto’o Fils qui
demande “ d’annuler la cession des droits réels immobiliers projetée entre les
collectivités Ngouondinjili Mawoung, la collectivité Ngouondinjili Bemiyili et
la fondation Eto,o Fils Samuel ”.
Ce rebondissement arrive au moment où ces populations attendaient plutôt le
versement de la dernière tranche de 112 millions Fcfa tel que souhaité le 11
juin 2008. En effet, au cours de sa descente dans la cité balnéaire pour régler
ce litige qui dure depuis deux ans, le ministre des Domaines et des affaires
foncières Pascal Anong Adibimé avait proposé à Samuel Eto,o Fils un terrain en
concession, ignorant les revendications financières des populations d’Ebome.
Malgré cette offre alléchante, Samuel Eto’o Fils avait néanmoins consenti à
payer quelque chose aux populations de cette localité, “ ne pouvant pas investir
dans une localité où les populations riveraines sont mécontentes ”.
Aujourd’hui, le sociétaire du F.c Barcelone semble avoir décidé de faire
autrement. Il est dans son bon droit. Mais les populations entendent faire
respecter leur “ droit ” ancestral. “ Nous sommes prêts à mourir pour les terres
de nos ancêtres. Le ministre des Domaines et des affaires foncières est trempé
dans cette mafia et nous n’allons pas nous laisser faire. Le mindaf était arrivé
à Kribi et il n’est pas descendu sur les lieux. Il s’assoit dans son bureau
climatisé et il ose dire que ce terrain que nos ancêtres exploitent bien avant
nous appartient au domaine de l’Etat en 2ème catégorie. C’est faux. Pour nous
arracher ce terrain, ils vont tous nous tuer. Pour cela nous sommes prêts ”,
affirme Jérôme Bemiyili le porte-parole des populations et l’un des trois
signataires de la convention entre les populations et Eto,o Fils. Les
populations, sensibilisées et mobilisées, n’attendent plus que le 16 octobre
prochain pour se rendre tous au tribunal de Kribi afin de “ faire entendre la
voix du peuple ou se faire enfermer pour avoir réclamé leurs droits coutumiers
”.
Source : Le Messager
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