Eric de Putter a été assassiné Dimanche dernier à son domicile à Yaoundé. D’après les témoignages de sa femme et de son ami, présents dans le salon de la victime au moment de son agression, il a entendu frapper à la porte avant d’aller ouvrir, et la dernière chose qu’ils ont entendue aura été « Non, non, ne me tuez pas ! », avant d’entendre l’infortuné s’écrouler par terre, poignardé à plusieurs reprises.
D’après les débuts de l’enquête, il s’agirait d’un règlement de compte et non d’un assassinat fortuit, piste rapidement écartée par les services de police. D’après Afrik.com, « Eric qui devait rentrer dans son pays, détenait un certain nombre d’informations qu’il était censé remettre à sa hiérarchie. »
Quelques jours avant son assassinat, il se serait confié à des proches décrivant l’ambiance entre professeurs et responsables universitaires comme « délétère », sentant une certaine tension et le danger planer sur lui.
« A plusieurs reprises Eric s'est senti menacé. (...) Il voulait revenir, car cela ne se passait pas bien. Sur place il avait donné une fausse date de départ avancée d'une semaine », ont relaté des proches.
Après l’assassinat de Roger Plantadis, tué à la machette en Mai, les Français résidant au Cameroun craignent pour leur sécurité. Bruno Gain, ambassadeur de France au Cameroun a souhaité relativiser les choses, estimant que les Français n’étaient pas particulièrement victime d’une vendetta :
« Il y a une insécurité dans les grandes villes mais il n'y aucun élément qui permette d'affirmer que les Français sont en danger au Cameroun ou qu'on s'en serait pris à M. De Putter du fait qu'il était Français. »
|