Mercredi 2 avril dernier au Comité national de lutte contre le sida (Cnls). Contrairement à leurs habitudes, les vigiles ne contrôlent pas les pièces d'identité à la guérite. Les visiteurs peuvent pénétrer dans l'enceinte de ce bâtiment sans gêne. A l'intérieur, trois véhicules 4 X 4 sont garés. Il n'y a presque personne dans la cour et dans le hall. Le personnel discute à l'intérieur des bureaux.
L'arrestation, la veille, du patron des lieux, le Dr Maurice Fezeu, n'est plus d'actualité. Plutôt, ils commentent la plus récente, celle de son adjoint.
En effet, hier aux environs de 9h30, du Dr Etienne Nnomzo'o a été interpellé par les éléments du Groupement spécial d'opération (Gso), au siège du Cnls. " Nous commentions encore les interpellations du secrétaire permanent et du chef de section administrative et financière quand le véhicule du Gso est arrivé. Les hommes qui en sont descendus ont demandé le bureau du secrétaire permanent adjoint et sont repartis avec lui ", explique un cadre de la maison.
Médecin de santé publique, Etienne Nnomzo'o a intégré le Cnls en 2005. Après 4 ans passés à coordonner le Groupe technique provincial de Cnls au Sud. Il travaillait avant à l'Hôpital de District de Lolodorf. De ce pur produit du Centre universitaire des sciences de la santé (Cuss), ses collaborateurs gardent l'image d'un homme ouvert. " Il n'avait presque pas accès aux dossiers financiers. On a du le prendre pour sa gestion du Gtp du Sud. Car plusieurs de ses collègues sont tombés des années avant", croit savoir un autre cadre de la maison.
En attendant que les motifs de ces arrestations soient communiqués, les dossiers sont en stand-by au Cnls. " Nous n'avons pas le droit d'envoyer directement les dossiers au ministre de la Santé publique, qui est le président du Cnls. Donc, le travail est bloqué ", conclut ce même cadre.
Source: Le Jour Quotidien
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