Le directeur général des élections a publié les listes provisoires des électeurs le 4 mars. D'après un communiqué rendu public le même jour, les 10 636 électeurs ont jusqu'au 8 mars pour formuler d'éventuelles réclamations. Dès cette date, ELECAM va établir les listes définitives, produire les cartes d'électeur et procéder à leur distribution.
D'ores et déjà, les partis politiques qui devraient déposer leurs listes de candidats au plus tard le 14 mars, s'activent. Paul Biya, président de la République et président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir, a signé une circulaire le 1er mars fixant les conditions de sélection de ses candidats qui ont jusqu'au 7 mars pour se déclarer.
D'après les exigences du RDPC, rappelées par la circulaire de son président national, les candidats seront jugés sur la base entre autres de leur "loyalisme vis-à-vis des institutions républicaines, l'engagement et l'expérience politiques, le militantisme et les services rendus au parti".
Les plénipotentiaires du RDPC définitivement retenus par la commission nationale d'investiture des candidats que préside Paul Biya doivent aussi être à jour de leurs cotisations des 5 dernières années. Une décision du 25 juin 2012 fixe, en fonction de la fonction administrative ou du mandat politique du militant, les cotisations mensuelles entre 200 USD et 60 USD - 100000 à 300000 francs Cfa.
Quatre autres formations politiques, l'Alliance nationale pour la démocratie et le progrès, l'Union nationale pour la démocratie et le progrès, l'Union des populations du Cameroun et le Mouvement démocratique pour la défense de la République, dont les chances de remporter un siège de sénateur sont pourtant minimes au regard du nombre de conseillers municipaux, ont déjà annoncé leur participation au scrutin du 14 avril.
Ce qui n'est pas le cas de l'Union démocratique du Cameroun (UDC) et le Social Democratic Front (SDF) qui cristallisent les seuls espoirs de l'opposition de faire partie du prochain Sénat. L'UDC prendra la décision de participer ou non aux sénatoriales du 14 avril au terme d'une réunion de son bureau politique prévue ce jour à Yaoundé.
Quant au SDF, parti leader de l'opposition camerounaise, qui envisageait le boycott des sénatoriales dès leur annonce par le chef de l'Etat, ses responsables indiquent désormais que sa position sera connue à l'issue de l'audience sollicitée par son Chairman, Ni John Fru Ndi, auprès du président national du RDPC.
|