D'après un communiqué publié par Adhefo, deux personnes ont été arrêtées au Cameroun pour homosexualité. L'histoire a pourtant commencé par une arrestation banale à Yaoundé : Emmanuel a été interpelé pour un vol perpétré au domicile d'une Française.
Sur l'individu, on retrouve des préservatifs et un lubrifiant portant la mention « Glisse entre mecs », apparemment caractéristiques d'un usage « homosexuel ». C'est en tout cas ce qu'a jugé la gendarmerie, qui a interrogé le prévenu qui a confessé avoir dérobé les accessoires à ses colocataires.
D'après, le site Têtu, ces derniers ont été interpelés, des examens anaux étant effectués afin de « confirmer » leur homosexualité, des examens s'étant révélés « positifs ». Un traitement contre lequel a vivement protesté Alice Nkom, qui a comparé à de la torture les examens pratiqués par les agents des forces de l'ordre, examens taxés de « dégradants, cruels et inhumains ».
Si les prévenus encourent jusqu'à cinq ans de prison selon les textes camerounais, Alice Nkom a soulevé de nombreuses incohérences dans l'affaire ; tout d'abord, la législation réprime l'homosexualité et la punit en cas de flagrant délit, ce qui n'a manifestement pas été le cas pour les personnes interpelées, qui n'ont pas signé les procès-verbaux et à qui les droits n'ont pas été lus.
Des incohérences qui ont poussé Alice Nkom à demander la libération immédiate des deux prévenus, dont le colocataire appréhendé en premier a été libéré.
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