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Cameroun : des policiers pour régler un litige
(15/04/2008)
Une escouade de policiers du GMI a été envoyée pour appliquer une décision de justice quant à l'expulsion de tiers dans la ville de Yaoundé, au Cameroun.
Par Assongmo Necdem
Intervention policiare pour litiges immobiliers
Intervention policiare pour litiges immobiliers

C'est un litige qui a duré une dizaine d'années. L'affaire Joseph Djouwé contre la famille du défunt Job Tchapjouo vient de connaître un dénouement. 

Hier lundi 14 avril 2008, tous les occupants de l'immeuble ont été expulsés. Il s'agit de l'exécution d'une décision de justice prise en 2001. Le bâtiment de deux étages jouxte la direction de police judicaire au quartier Elig-Essono.
Il est environ 9 heures lorsqu'un camion fourgon anti-émeutes de la police gare devant l'immeuble. Il en sort des éléments du Groupement mobile d'intervention (Gmi). Ces policiers sont équipés de casques et de matraques.  Ils  accompagnent Me Raphaël Ebode, huissier de justice, chargé d'exécuter une décision de justice portant expulsion de tous les occupants de l'immeuble. Dans la suite de Me Ebode, il y a également des manutentionnaires chargés de vider tous les effets des occupants.
En quelques minutes, toutes les pièces sont vidées. Les manutentionnaires ont le cœur à l'ouvrage. Rien ne les résiste. Même pas le cabinet d'avocat de Me Cyrille Nemi, un centre de formation en industrie d'habillement, une auto-école et un pressing situés derrière l'immeuble. Quelques portes fermées sont forcées.  Bientôt la cour est remplies d'effets de tous genres : meubles, appareils électroménagers, lits, matelas, matériel informatique, machines à coudre, etc. la scène a vite fait d'attirer une foule de curieux parmi lesquels les policiers en service à la direction police judiciaire.  Sollicités pour intervenir en cas de résistance, les policiers du Gmi n'ont pas grand-chose à faire. Toutes les personnes expulsées optempèrent. Norbert Djonang, un des membres de la famille de feu Job Tchapjouo et habitant de l'immeuble, sollicite quelques minutes supplémentaires. " J'ai un bébé de deux mois ", précise-t-il.


Hypothèque

Ces expulsions ont lieu dans un bâtiment qui a fait l'objet d'une longue procédure devant plusieurs juridictions du pays depuis le décès de son propriétaire, Job Tchapjouo. De son vivant, en 1973, ce dernier avait hypothéqué le bâtiment en contractant un crédit auprès de la Société générale des banques au Cameroun (Sgbc). Devenu insolvable, la banque a réalisé l'hypothèque en vendant l'immeuble à  Joseph Djouwé. Après la mort de M. Tchapjouo, sa famille, jugeant cette vente illégale, refuse de libérer le bâtiment. Les loyers sont régulièrement perçus auprès des nombreux locataires qui y vivent. Des membres de la famille de M. Tchapjouo s'installent. Se considérant le comme nouveau propriétaire,  M. Joseph Djouwé va déposer une plainte.
Le 15 novembre 2001, le tribunal donnait raison au plaignant et ordonnait l'expulsion des occupants avec une pénalité de 50.000F cfa par jour supplémentaire passé dans l'immeuble. Mais cette décision n'a jamais été appliquée. En 2002, après une première expulsion, les occupants étaient tous revenus. Entre temps, la famille a fait deux recours. Le premier auprès de la cour d'appel du Centre puis, le second auprès de la Cour suprême. Cette dernière instance va renvoyer le dossier à la cour d'appel de l'Ouest. Le 14 novembre 2007, cette juridiction a validé la décision d'expulsion de la famille de M. Tchapjouo.



Source :Le Jour






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