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Cameroun: Des ex-employés dans la rue
(04/04/2008)
Les ex-employés des sociétés d’Etat du Cameroun ont renoué hier, 3 avril2008, avec les manifestations.
Par Nadège Christelle Bowa

Contrairement à leur habitude, les manifestants qui prônent un sit-in pacifique n’ont pas de pancartes pour énoncer leurs griefs. Pour eux, ceux-ci ont été suffisamment relayés aussi bien par leurs soins dans diverses administrations dont la Primature et le Minfi que par les médias. “ Ils savent ce que nous voulons ”, affirment-ils en chœur ce jeudi, 1er jour du sit-in. Car, “ ça fait longtemps que ça dure ”, soutient avec amertume Louis Bayiha, ex employé de la Société des transports urbain du Cameroun (Sotuc). Un comité Ad hoc initié par le Premier ministre sur instruction du président de la République, avait même été créé pour étudier et calculer les droits sociaux légaux revendiqués par ces ex-employés.

Ça fait six mois qu’il a rendu sa copie. Cela signifie qu’ils ont les états. Leurs membres ont par ailleurs déjà tous perçu leur perdiem ”, s’insurge Louis Bayiha. Et de poursuivre : “ Nous voulons qu’on nous paye. C’est notre dû ”. Il se souvient avec regret de l’époque où ils ont perdu leur emploi. “…On croyait que c’est pour que le noyau économique vive. S’il y a relance économique aujourd’hui, c’est aussi grâce à nous. Nous avons supporté le poids de la crise. Maintenant, on nous oublie ”. Pourtant, “ on paye la dette intérieure parce que ça leur rapporte. Ils savent pouvoir en tirer 20 ou 30% des commissions ”, lance un autre gréviste. Ses pairs assurent que ce mouvement est la “ dernière ligne droite ”. Ils s’étonnent par ailleurs de n’avoir enregistré aucune réaction depuis l’annonce de leur sit-in. Et qualifient de mépris cette attitude des administrations compétentes. “ Ils veulent nous avoir à l’usure. Mais ils n’y réussiront pas ”, clament-ils. Ils se rappellent avoir dormi au Premier ministère pour que “ ce dossier évolue ”.

Ils affirment être prêts à léguer le testament de la vengeance à leur progéniture. “ On veut nous amener à casser pour tirer. Ils ne tiennent pas compte que ce sont de milliers et de milliers de personnes … avec nos familles. Depuis 18 ans, nous contenons nos enfants dans nos maisons. Ce sont des énergies prêtes à prendre notre relève même par la violence s’il le faut. On a vu les conséquences des évènements de février dernier. Le gouvernement est prêt à essuyer un autre ? Qu’ils paient nos droits ”. Au moment où nous quittions les lieux vers 12h, ils s’apprêtaient à rentrer dans les locaux du Minefi pour rencontrer le patron de ce département.



Source: Le Messager


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