Le bureau de la Commission de football jeune au siège de la Fécafoot à Tsinga, a connu la visite des malfrats dans la nuit de lundi à mardi dernier. Hier, à l'observation, le bureau est encore sens dessus dessous. «En compagnie des éléments de la police, nous avons constaté que les voleurs sont repartis avec documents, ordinateurs, maillots repiqués et certains objets de grande valeur», indique une source à la Fécafoot.
Les locaux visités sont ceux installés au rez-de-chaussée, derrière le bâtiment principal immeuble de trois niveaux. Ils sont occupés par Louis Ebellé et Raphaël Ngah. C'est ce dernier qui s'occupe de la vente des maillots de supportera. On estime à la Fécafoot, qu'environ 400 maillots ont été emportés par les voleurs et les documents comptables des dix dernières années.
Les malfrats n'auraient pas choisi leur cible au hasard. Les bureaux cambriolés sont ceux occupés en partie par la commission nationale de football jeune. Une commission dont la gestion intéresse en particulier l'audit commandé la semaine dernière par Joseph Owona, président du comité de normalisation.
A travers ce diagnostic, Joseph Owona et son équipe veulent savoir comment a été géré l'argent reçu l'année dernière dans le cadre du programme d'assistance financière de la Fila. En effet, la Fila octroie chaque année, 250 mille dollars (environ 125 millions de FCFA) à chaque Fédération membre pour assainir sa gestion administrative et réaliser des projets de développement des infrastructures et du football de jeunes. Or, en terme de développement du football jeune, il n'est pas évident d'évoquer un tournoi ou championnat digne de ce nom organisé ces deux dernières saisons au Cameroun.
Les compétitions de catégories jeunes se déroulent sporadiquement. Et quand c'est le cas, très souvent à l'initiative privée. Même s'il ne concerne que l'année 2012, l'audit commandé permettra certainement d'en savoir un peu plus sur ce à quoi ont servi les fonds alloués par la Fila dans le cadre du Programme d'assistance financière.
Ce cambriolage intervient au moment où huit membres de la Fécafoot sont en déplacement au Brésil, pour assister à la cérémonie du tirage au sort de la Coupe du monde 2014. Le vol des documents viserait-il à effacer toute trace de mauvaise gestion? L'enquête ouverte par la police pourrait permettre d'avoir une réponse à cette préoccupation. L'on se souvient qu'au moment où le siège de la Fécafoot était logé dans le sous-sol du stade Ahmadou Ahidjo, il subissait déjà de nombreux cambriolages et incendies. Les enquêtes ouvertes à l'époque, sont toujours restées sans suite.
|