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Cameroun : Boko Haram et les importations massives plombent le CA des raffineurs des oléagineux
(10/04/2015)
Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), les exportations des savons et huiles raffinées produits au Cameroun vers le Nigéria, le Tchad, le Congo Brazzaville, la RDC et la République centrafricaine (RCA) sont «quasiment à l’arrêt» depuis plusieurs mois
Par Investir au Cameroun

A l’origine de cette situation, indique Jacquis Kemleu Tchagbou, le secrétaire général de l’Asroc, les attaques sporadiques et meurtrières de la secte islamiste nigériane Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, puis l’insécurité aux frontières avec la RCA.
En plus de plomber le chiffre d’affaire des savonneries locales, cette mévente a une incidence sur l’ensemble de la filière locale des oléagineux. «Les agro-industries et les planteurs villageois d’huile de palme brute, de graines de soja et de coton, ne parviennent plus à écouler la matière première qu’ils produisent. A titre d’illustration, le gras qui est utilisé pour la production du savon découle du fractionnement de l’huile de palme brute qui permet de produire l’oléine de palme encore appelée huile raffinée. Or, l’huile de palme raffinée ne se vendant plus, il est hors de question pour les industries de raffinage d’acheter l’huile brute en vue d’obtenir la stéarine (le gras) dans la perspective de la production du savon», explique le SG de l’Asroc.


Les exportations étant «quasiment à l’arrêt», le seul débouché pour les raffineurs camerounais des oléagineux reste le marché local. Ici encore, dénonce l’Asroc, les produits locaux font face à une «concurrence déloyale» des produits importés, qui entrent «massivement» sur le territoire camerounais «en violation flagrante de la norme» locale sur les huiles végétales raffinées, soutient Jacquis Kemleu.

De ce point de vue, l’on se souvient qu’au mois de février 2015, l’Asroc était montée au créneau pour dénoncer l’huile végétale «Jadida», dont les éléments physico-chimiques ne respecteraient pas la norme locale. Après plusieurs mises au point et concertations entre les autorités publiques, l’Agence des normes et de la qualité, puis les opérateurs de la filière, cette énième sortie des raffineurs locaux avait fini par être mise sur le compte d’une guerre commerciale, cette huile produite en Tunisie ayant mis en difficulté les produits locaux, du fait de l’intérêt que lui accordaient les ménages camerounais.



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