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Cameroun: Biya veut purger l’armée
(24/06/2008)
Cameroun: De hauts responsables de l’armée sont sanctionnés depuis quelques semaines. On parle d’un processus qui va s’accroître dans les jours qui viennent
Par Jean François Channon
Paul Biya veut purger l'armée camerounaise
Paul Biya veut purger l'armée camerounaise
Au sein de la grande muette, la sérénité n’est plus totale depuis quelques semaines. Surtout chez les hauts gradés occupant des postes à responsabilités. Des sources dignes de foi indiquent que le chef de l’Etat aurait décidé d’expurger « l’armée de ses brebis galeuses. » L’attaque d’une embarcation camerounaise le 9 juin dernier à Bakassi, au cours de laquelle le sous préfet de Kombo a Bedimo et des éléments de l’armée sont morts, a davantage fait sortir Paul Biya de ses gongs. Nos sources précisent que le chef de l’Etat aurait prescrit une enquête – comme toujours – pour établir les responsabilités dans cet incident.

Mais avant d’arriver à la « purge » qu’il s’apprête à effectuer, le président a tenu à liquider les dossiers disciplinaires graves portés à connaissance. Dès son retour à Yaoundé le 19 juin dernier, il a suspendu de ses fonctions et rayé au tableau d’avancement le lieutenant-colonel Ndongo Ndongo, officier supérieur de gendarmerie. Même sanction pour le comandant Teguia Paul, officier de l’armée de l’air en poste à l’état-major de l’armée de l’air à Yaoundé. Si pour le second on ignore encore le détail des faits qui ont amené le président de la République à le sanctionner aussi durement, le cas Ndongo Ndongo fait la une au Secrétariat d’Etat à la défense.

Selon un officier de la gendarmerie nationale, « ce camarade a commis des indélicatesses graves. Il avait même déjà été sanctionné par le Sed.» On reprocherait au lieutenant-colonel Ndongo Ndongo qui était en poste à la légion de gendarmerie du Centre il y a quelques mois, « une attitude fortement répréhensible » lors des émeutes de fin février 2008. Sa hiérarchie directe estime qu’il a libéré de dangereux malfrats à la place des émeutiers appréhendés par la gendarmerie lors du mouvement populaire de revendications sociales. C’est ainsi que, mis au courant, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie, Jean Baptiste Bokam, l’a fait relever de ses fonctions à la légion de gendarmerie du Centre avant de l’affecter à l’Extrême Nord. Le lieutenant-colonel n’aurait pas apprécié cette affectation disciplinaire et les accusations contre lui. Il aurait entrepris d’écrire au chef de l’Etat. Par la suite, la Présidence aurait fait ouvrir une enquête par les services spécialisés. Les résultats de cette investigation n’auraient pas été favorables à l’officier préalablement sanctionné par le Sed. D’où la punition présidentielle.

Courroux

Déjà au lendemain des émeutes de fin février 2008, un décret du président de la République avait brutalement relevé de ses fonctions de commandant de la 2e région de gendarmerie, le général de brigade Doualla Massango. Même si des explications officielles n’avaient pas été données sur ce limogeage, on semblait reprocher à cet officier « de n’avoir pas pu gérer de manière efficace les émeutes dans sa région de compétence ». En réalité, selon les confidences d’un hiérarque du sérail, « le chef de l’Etat a donné des instructions pour que les turpitudes des militaires, surtout ceux de haut rang, ne soient plus jamais tolérées. Et dans les jours qui viennent, avec ce douloureux événement qui vient d’avoir lieu à Bakassi, les têtes risquent de tomber une fois de plus. Il faut attendre les résultats de l’enquête. »

Dans cette ambiance de répression des brebis galeuses de l’armée, nos sources signalent que l’actuel ministre délégué à la présidence chargé de la Défense serait lui aussi dans le collimateur. Lui qui a été incapable, vendredi dernier à l’Assemblée nationale, lors de la séance de question orales aux membres du gouvernement, d’indiquer avec précision non seulement l’identité des assaillants qui ont causé des morts côté camerounais dans la presqu’île de Bakassi, mais aussi de dire les capacités sécuritaires déployées par l’armée camerounaise dans cette région. Toutes choses qui auraient, selon nos sources, fini par rallonger le courroux de Paul Biya. En tout cas, si l’on en croit certains commentaires qui viennent d’Etoudi, les lendemains du sommet Cemac, qui se déroule actuellement dans la capitale camerounaise, risquent d’être retentissants au sein de la grande muette, voire dans la police où certains hauts gradés sont suspendus et d’autres déjà mis en quarantaine.



Source: Le Messager


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