"On ne peut pas arrêter des anciens ministres comme des vulgaires bandits". Ce sont les propos d'Adamou Ndam Njoya, le président de l'Udc au Cameroun.
Par Innocent B. Ngoumgang
C'est malheureux qu'on en arrive là. On ne peut arrêter des personnes qui ont eu des responsabilités à un certain niveau comme de vulgaires bandits. Cette manière d'agir me préoccupait déjà depuis 1973 quant j'étais à l'université, et plus tard quand j'ai été nommé membre du gouvernement.
C'est une question d'éthique et de valeurs. Un ministre après avoir occupé des responsabilités de haut rang et représenté le Cameroun ne peut pas être traité comme un vulgaire bandit.
On doit tout faire pour éviter de telles situations. On en est là parce que le gouvernement n'a pas fait son travail. Paul Biya a parlé de rigueur et moralisation quand il accédait au pouvoir en 1982, les gens n'ont pas joué leur rôle, on constate qu'ils ont plutôt fait le contraire de ce qui était prôné. Les textes sont pourtant là, il suffit de les appliquer, pendant que des gens détournent des fonds est bien au courant, on peut les stopper et éviter de les humilier et surtout de faire subir au peuple le grave préjudice de leurs actes. On humilie des gens mais on ne met pas en place des mesures pour éviter que cela se reproduit à l'avenir.