Une cour à Yokadouma, à l’Est du Cameroun a rendu des verdicts record, infligeant jusqu’à 80 millions de francs CFA et 30 mois de prison à 17 braconniers. Une sévérité bien plus grande sans doute à cause des évènements de Bouba Ndjida, puisque quelques mois plus tôt, des braconniers arrêtés avec 44 défenses avaient eu seulement 30 jours de prisons.
D’après de le verdict, quatre des braconniers ont été arrêtés avec 14 défenses près des parcs nationaux de Boumba-Bek et Nki le 24 Mars dernier et ont été sanctionnés de 18 mois de prison et 3 million d’amende, ainsi que des dommages et intérêts de 30 millions.
Pendant ce temps, Roger Atangana, arrêté fin Mars, ainsi que trois de ses complices, multirécidivistes dans le trafic de perroquets gris au parc de la Lobéké, ont été condamnés à 30 mois de prison assortis d’une amende de 4 millions et de 8 millions de dommages et intérêts qu’ils devront payer sous peine de passer deux ans de plus en prison. Ses diverses motos ont été confisquées et seront vendues aux enchères.
Trois sentences ont été données à Yokadouma, à l’Est, sentences rendues possibles par les efforts concertés du WWF, du ministère des forêts et de la vie sauvage, du Minfof et l’organisation LAGA. Les procureurs mandatés dans ces affaires ont demandé à la cour d’appliquer la loi à la lettre pour envoyer un message sans équivoque aux différents braconniers camerounais.
D’après David Hoyle, le directeur de WWF Cameroun, ces verdicts marqueront un tournant de la lutte contre le braconnage au Sud-Ouest du Cameroun : « Nous voulons féliciter le système judiciaire camerounais pour avoir appliqué la législation à la lettre et espérer que ces décisions vont agir de façon dissuasive face au carnage des animaux au Cameroun. »
« Ce verdict va certainement réconforter les garde-forestiers qui avaient jusqu’ici été attristés et déçus par la série de peines légères prononcées par les différentes cours de justice ces dernières années », a-t-il ajouté. D’après Balla ottou, le responsable local en charge de la vie sauvage, de telles décisions sont nécessaires pour stopper l’hémorragie.
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